Entête

L’ODEUR DES AZALÉES M’A SUBITEMENT FAIT SUFFOQUER

 

Studio Hébertot
78 bis bd des Batignolles
Paris 17
Tél. : 01 42 93 13 04

Jusqu’au 27 mars 2022
Jeudi, vendredi, samedi à 19h
Dimanche 17h

 

L’Odeur des azalées m’a subitement fait suffoquer loupe

 

 

Toute la pièce se déroule au sixième étage d’un immeuble haussmannien de Paris, dans le petit logement où habite Hélène. Elle a une cinquantaine d'années et semble vouloir se vieillir volontairement. Chez elle il y a une pile de romans noirs d’Agatha Christie,  un nécessaire à couture et juste ce qu’il faut pour vivre, sans confort. Elle vit seule, cela se voit au lit une place qui fait comme le bas-flanc d’une cellule monacale. Elle semble aussi fuir les rapports humains lorsque l’on voit sa réaction à l’arrivée d’une jeune voisine au tempérament extrêmement social, extravertie, chaleureuse, qu’elle met vite à la porte.

Mais cette dernière, Félicité, va revenir et revenir encore, pleine d’amitié, de bons sentiments, de générosité face à ce mur dur et sévère que lui oppose Hélène. Cela démarre ainsi, par la choc entre une jeune femme débordante de vie et une femme plus âgée recroquevillée sur elle-même. La chaleur et la glace. Deux femmes, deux générations, deux tempéraments. Qui vont peu à peu se découvrir, se lier, se raconter.

Mais qui sont-elles l’une et l’autre en vérité ? Hélène ne s’appelle pas vraiment Hélène. Elle a une vie autre part. Des enfants. Un mari. Des amies. Un passé. Et la suffocation de ne pas vivre dans cette vie où elle ne trouve plus rien pour elle, où elle ne se retrouve plus. Elle est en fuite. Elle est une personne disparue. De celles qui par milliers, chaque année, disparaissent, volontairement.

La pièce explore les raisons intimes de ces effacements, ces disparitions, vies qui deviennent par l’habitude tellement insipides qu’elles ne sont plus supportables. Que la solitude vaut mieux que d’être mal accompagné comme dit le dicton. Mais elle recèle également une sorte d’intrigue policière (les romans noirs servant symboliquement d’indices) où le personnage dela jeune femme, Félicité, tient  un grand rôle.

Joute à deux personnages, que les deux comédiennes interprètent avec cœur, dans une mise en scène dynamique, la pièce est un duo d'instruments à cordes où les mélodies et les rythmes soulignent le sens et les sentiments.

Bruno Fougniès

 

L’Odeur des azalées m’a subitement fait suffoquer

Texte de Sophie Cottin

Mise en scène : Raphaëlle Cambray Comédiennes : Anne Canovas et Kim Schwark Décors : Sophie Jacob Musique : Raphaël Sanchez Lumière : Laurent Béal Texte de Sophie Cottin