Bobino
14-20 rue de la Gaîté
75014 Paris
01 43 27 24 24

Jusqu’au 21 janvier 2026 
Le mercredi à 20h00

 

 

 

Dans la famille des malhonnêtes, il y a les truands, il y a les voleurs et il y a les arnaqueurs. Victor Lustig (1890-1947) – ou du moins celui qui se faisait appeler ainsi, car tout en lui est faux, même si l’histoire est une histoire vraie – faisait partie de cette dernière famille. Et quel arnaqueur ! Capable de vendre une fausse machine pour fabriquer de faux billets, d’organiser des faux paris gagnants sur de vraies courses de chevaux et donc, au sommet de sa carrière, de vendre la Tour Eiffel, ce gentleman arnaqueur faisait preuve d’une audace et d’une virtuosité qui forcent l’admiration et qui le rendent paradoxalement très sympathique. Car, sans recourir à la moindre violence mais en n’usant que de ruse, l’arnaque réussie se révèle comme l’art subtil de prendre la cupidité de l’autre à son propre piège pour mieux le confondre. La réussite d’une belle arnaque ne consiste-t-elle pas à rendre l’arnaqué si honteux de s’être fait abuser qu’il n’osera pas se plaindre ?

C’est bien une histoire de beauté qui se cache derrière tout cela. Car, si fascinant que soit son personnage, le parcours de Victor Lustig est surtout un prétexte à un éblouissant tourbillon de sons et de couleurs. Car c’est sur le plan esthétique et visuel surtout que cette comédie musicale aux airs de Broadway fait une forte impression : l’élégance des costumes, les décors, le très remarquable travail sur les lumières, les chorégraphies et la scénographie en mettent plein les yeux. Entre les États-Unis et l’Europe, on se croirait plongé dans l’effervescence des années folles et on est entraîné dans une atmosphère qui donne envie de regarder les soucis financiers avec insouciance et légèreté. Un spectacle riche et rythmé, une comédie qui brille de mille feux et qui nous fait oublier la frontière entre le rêve et la réalité.

Frédéric Manzini

 

Victor Lustig, l’homme qui vendit la Tour Eiffel

Livret : Elsa Bontempelli
Musique et arrangement : Adrian Delmer
Arrangements musicaux : Philippe Pregno
Assistante metteuse en scène : Leila Rosset

Chorégraphies : Romain Arreghini
Chorégraphies claquettes : Yanice Belahcel
Lumières : Patricia Luis Ravelo

Avec : Cédric Chupin en alternance avec Henri Pauliat, Éline Gallard, Julien Wolf ou Adrien Hannequin, Lucille Nemoz ou Juliette Bechu, Hervé Quentric, Benoit Cervelli, Maxime Ferrari, Cyrielle Chevalot, Morgane Dessislava ou Laurine Dalbin, Marie Babey, Barthélémy Begous