SERREMENT D’HIPPOCAMPE

 

Théâtre de la Porte St Michel

du 7 au 30 juillet

à 12h25

relâche les 12,19 et 26  juillet

 

Serrement d’Hippocampe loupe 

Réflexions d’une personne atteinte d’Alzheimer, récit de cette rencontre entre ce personnage et lui-même.

Sur scène il y a lui et son double, il y a la compagne et les enfants, il y a le personnel de soin à la maison, les employés de la maison de santé. Beaucoup de monde pour une personne et pourtant...

Il essaie de vivre auprès de sa femme, elle le surveille, l’appuie mais un jour elle s’envole, il reste seul dans la maison. Ses filles vont engager un bataillon de personnel pour s’occuper de lui, mais il ne pourra s’y faire, les employés sont des employés trop souvent, manque cette part…

Mais il va affronter les tempêtes, les employés qui font du zèle et tenter de maintenir à flot son maigre bateau.

Une description de cette maladie à couper le souffle, le comédien se dédouble, se démultiplie, il est mille personnages, il est au centre de cette maladie, il nous apostrophe, nous prend à partie pour enfin s’évader dans sa maladie.

C’est du beau travail, intelligent, documenté très bien interprété.

Que pense celui qui est atteint de cette maladie ? Peut-on dire à sa place ?

Mais en tout cas celui qui est atteint est toujours vivant, ça c’est un acquis.

On suit le héros dans son quotidien, dans lutte avec ses assistantes, dans son vécu en maison adaptée, il est là bien vivant, avec quelques oublis mais encore une soif de vivre.

L’individu est là, bien vivant mais le voit-on encore ainsi ?

Comment la famille, les amis le voient ?

Il vit avec ses souvenirs, sa compagne, omniprésente, ses amis et ces quelques histoires collées dans sa mémoire.

David Levet nous livre un texte, une mise en scène et un interprétation taillés au couteau sans erreurs, sans fausse note, tout est bien organisé pour donner la meilleure vision possible.

Une très jolie pièce sur un sujet qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Jean Michel Gautier

 

Serrement d’Hippocampe

de et avec David Levet

direction d’acteur Fredy Melan

lumières Agathe Caldini

régie Sylvain Bitor