PEGGY PICKIT VOIT LA FACE DE DIEU

Théâtre de l'aquarium
La Cartoucherie
Route du champ de manœuvre
75012 Paris
Tél : 01 43 74 72 74

Jusqu'au 30 novembre 2014
les mardis, jeudis, samedis (sauf le 15 nov.) à 20h30 / les dimanches à17h45 

 

Photo Patricia Lacan-Martin

Deux couples d'amis, anciens étudiants en médecine, se retrouvent le temps d'une soirée. L'un a choisi de fonder une famille et de suivre un itinéraire classique, l'autre a suivi la voie de l'engagement humanitaire et revient d'une longue mission en Afrique qui n'a pas été une sinécure. Peu à peu, sous le vernis d'une conversation mondaine, affleurent les désarrois des uns et des autres face aux idéaux initiaux.

Si le point de départ est pertinent, le texte et le traitement confirment l'intérêt pour cette œuvre qui s'inscrit dans le cadre d'un diptyque autour de « l'impossibilité à être ensemble » (voir l'article sur l'autre pièce intitulée  (Dans les veines ralenties). À coups d'image vidéo, de voix off reflétant les pensées intimes et d'autres trouvailles inventives, la scénographie souligne la qualité des dialogues de l'auteur allemand Roland Schimmelpfennig.

Extrêmement bien jouée (mention spéciale aux deux actrices), la mise en scène originale d'Aurélie van Den Daele propose une espèce de chorégraphie gestuelle, visuelle et verbale au service d'une écriture très contemporaine. Grâce à cette forme étonnante et au jeu subtil de chaque protagoniste bien typé, les réflexions provoquent souvent le rire, même s'il est teinté d'amertume.

Proposée à la Cartoucherie, dans le très bel espace du théâtre de l'Aquarium, où l'on peut grignoter et boire un verre avant ou après la représentation, cette pièce à l'étrange titre (Peggy Pickit est le nom d'une poupée !) est un régal dans l'univers inégal du théâtre contemporain.

Patricia Lacan-Martin

 

Peggy Pickit voit la face de Dieu

De Roland Shimmelpfennig

Mise en scène : Aurélie Van Den Daele, assistée de Grégory Fernandes

Scénographie, son, lumière, vidéo : Collectif Invivo

Avec Gwendal Anglade, Lorraine de Sagazan, Sol Espeche, David Seigneur


Mis en ligne le 5 novembre 2014

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