DANS LES VEINES RALENTIES

Théâtre de l'aquarium
La Cartoucherie
Route du champ de manœuvre
75012 Paris
Tél : 01 43 74 72 74

Jusqu'au 30 novembre 2014
Les mercredis, vendredis et samedi 15 novembre à 20h30
Les dimanches à 16h 

 

Dans les veines ralentiesPhoto Patricia Lacan Martin

Dépressifs s'abstenir ! Bien sûr dès le départ on sait à quoi s'attendre puisqu'il s'agit d'une chronique de mort annoncée : deux sœurs viennent assister les derniers jours de leur petite sœur condamnée par la maladie. Bien sûr cela ne peut pas détendre ! Mais du fait que la pièce soit adaptée d'un film culte « Cris et Chuchotements » d'un maître du cinéma suédois, Ingmar Bergman, la tentation était grande de retrouver les émotions éprouvées lors de la projection de ce chef d'œuvre du genre. Nostalgiques s'abstenir ! Amateurs de création contemporaine au moral d'acier, s'aventurer… éventuellement. Servi par une mise en scène plutôt inventive, faisant appel à l'image vidéo, le texte inégal manque souvent de profondeur et pénalise le jeu des acteurs. Sous prétexte de souligner les non-dits entre les différents protagonistes, la pièce s'enlise dans une espèce d'atmosphère confuse où le vide et le silence finissent par provoquer l'ennui et le malaise. Au point d'avoir presque hâte, comme l'une des sœurs, que la « Faucheuse » emporte cette femme décharnée. Au final, un épisode plombant qui laisse sur sa faim (sa fin ?). Seul moment de réflexion retenu, celui où la malade condamnée demande à son médecin de prendre le temps d'être avec elle une minute, de respirer avec elle, de ne plus la considérer comme une malade mais comme une personne humaine.

Patricia Lacan-Martin

 

Dans les veines ralenties

d'après « Cris et Chuchotements » d'Ingmar Bergman
Texte d'Elsa Granat
Mise en scène : Aurélie Van Den Daele
Photographie et travail visuel : Marjolaine Moulin

Avec : Aurore Erguy, Julie Le Lagadec, Marie Quinquempois, Antoine Sastre, Aurélie Toucas


Mis en ligne le 1er novembre 2014

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