Entête

CALIGULA

 

Studio théâtre Hébertot
78 bis Bd des Batignolles,
75017 Paris
01 42 93 13 04

Jusqu’au 29 mai 2022
Du jeudi au samedi à 19h, le dimanche à 17h

 

Caligula loupe

Photo © Philippe Hanula

 

La vie peut-elle avoir encore un sens quand on vient de perdre celle qu’on aimait ? Drusilla est morte et celui qui était à la fois son amant et son frère semble totalement perdu. Mais la douleur prend parfois d’étranges chemins et Caligula va bientôt retourner son désespoir et sa solitude contre tous ses sujets. Sa folie meurtrière, qui pourrait le situer quelque part entre Hamlet et Macbeth, est encore plus cruelle, car plus aveugle. Mais après tout qu’importe, rien n’est important puisque

« C’est de l’art dramatique ! L’erreur de tous ces hommes, c’est de ne pas croire assez au théâtre. Ils sauraient sans cela qu’il est permis à tout homme de jouer les tragédies célestes et de devenir dieu. Il suffit de se durcir le cœur » (Caligula, acte III, scène 2).

La mise en scène de Bruno Dairou joue la carte de la modernité et s’amuse avec les spectateurs que les comédiens interpellent comme des sénateurs. Quelques cubes forment les différents décors d’une scène géométrique soigneusement délimitée comme une arène carrée. Même si on est moins convaincu par la direction d’acteur des autres comédiens, Antoine Laudet en son centre ne ménage pas sa peine pour incarner un Caligula en proie à ses tourments et faire entendre le texte de Camus qui, non content de parler d’un tyran sanguinaire, fait résonner la quête d’impossible qui se niche en chacun de nous.

Frédéric Manzini

 

Caligula

D’Albert Camus
Mis en scène par Bruno Dairou et Édouard Dossetto
Création lumières : Arnaud Barré et Héléna Castelli
Design graphique : Camille Vigouroux
Scénographie : Pierre Mengelle

Avec : Pablo Chevalier, Alex Dey, Édouard Dossetto, Josselin Girard, Céline Jorrion, Antoine Laudet et Antoine Robinet