TRACES

Au Festival International du Balcon du Ciel

à Nax ( Suisse)

les 6, 8 et 21juin,

le 5 août à Hérens Arena

à Les Haudières  (Suisse) du 22 au 24 septembre

et courant octobre à La Maligne, La Couarde sur mer – France

 

Traces loupe 

Traces par la compagnie Interface

Une plongée dans l’amour et ses pulsions originelles

Au centre de la scène, un grand disque signe du yin et du yang, l’harmonie et l’équilibre au sein de l’univers. C’est un ensemble de forces qui combinées sont à l’origine de tout ce qui se produit dans le monde. On est donc bien à l’origine, à l’essence même de la vie. On a posé les bases, le climat. Au milieu du cercle blanc et noir, une femme tourne telle un derviche et tourne sans cesse. Comme une incantation, un appel à des forces ultimes, un ressourcement. Elle puise au plus profond d’elle même ses émotions, ses peurs et ses démons afin de se retrouver face à elle même.

Puis apparaissent deux personnages portant des masques de commedia dell’arte, sont-ils les représentations des forces de la nature ou des esprits bienveillants ? Ils ont des mythes différents mais ils vont perdre leur état pour rentrer à l’unisson avec elle pour aboutir à une communion universelle.

La danseuse s’écroule et se relève en communion avec ces énergies qui l’entourent, avec ses souvenirs qui surgissent. Elle devient elle, elle grandit dans ces corps à corps qui la subliment. Elle est au milieu, déesse suprême qui règne sur ses pulsions.

Mais ce mythe a une dimension positive grâce à son aspect dynamique. Il pousse à la recherche de l’amour. C’est un idéal et, à ce titre, il devient un moteur de vie et il alimente le désir.

Il faudra alors s’ouvrir et laisser de la place à nos émotions sans les laisser nous envahir et aboutir à cette notion fondamentale du tous ensemble.

La musique comme en boucle délivre une énergie qui donne aux danseurs une force magnétique. On est dans l’échange, dans la plongée au milieu de la nature, dans la recherche des énergies, dans la mythologie. La nature mère nourrit les êtres, leur donne leur essence, leur force, leur raison d’être, leur amour.

Car au cœur de tout cela est l’amour sous toutes ses formes entouré de forces diverses.

L’amour idéal est une relation parfaite, une prédestination de deux êtres, une relation fusionnelle et toutes ces croyances attachées au grand amour, amènent le plus souvent les individus à vivre de grandes souffrances en cas d’échec. 

L’amour qui nous relie aux autres, l’amour si fragile dont la compagnie Interface a fait le fil conducteur de sa pentalogie « Les Âges de la vie ». Après l’Oubli des anges, J’ai hâte d’aimer voici Traces. C’est sur un texte de Francis Lalanne, une mise en scène et une musique d’André Pignat qui nous prend au cœur comme toujours et une chorégraphie pure et délicate de Géraldine Lonfat qu’elle interprète à merveille.

Un grand moment d’une intensité inouïe accueilli avec beaucoup d’émotion et de chaleur par le nombreux public du Balcon du Ciel.

Jean Michel Gautier

 

Traces

Compagnie Interface

avec :  Géraldine Lonfat, Paul patin, Fernando Carillo etThomas Laubacher

Mise en scène et musique André Pignat
Chorégraphie : Géraldine Lonfat
Texte : Francis Lalanne
Lumière : Jérome Hugon
Costumes s: Kim Salah et Gwendine Roh
Masques: Khadija el Mahdi

 

Mis en ligne le 9 juin 2017