VISITE DANS LA MACHINE DE CREATION DU BAL DES VAMPIRES

Théatre Mogador
25 Rue de Mogador
75009 Paris
01 53 32 32 32

À partir du 16 octobre, jusqu'à fin juin 2015

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Mis en ligne le 25 septembre 2014


Roman Polanski

Et nous voilà partis à la découverte de cet immense vaisseau qu'est le théâtre Mogador.

Un vaisseau ? Non, plutôt une fourmilière, une ruche où tous les espaces disponibles sont investis par les différents corps de métier pour que le spectacle soit prêt, le 16 octobre prochain, date de la première officielle. Un salon destiné à l'origine pour être un bar a ainsi été recouvert d'un sol et d'un tapis de danse pour les répétitions des chorégraphies tandis qu'un étage au-dessus, les comédiens répètent leurs scènes et que dans les sous-sols, une dizaine de costumières et une demi-douzaine de perruquières et de maquilleurs créent tous les grimages nécessaires.

Une organisation d'entreprise pour rendre possible le montage de ce spectacle dans un délai strict, avec le moins de temps perdu.

Dans chacun des lieux, une atmosphère studieuse, tempérée, presque trop, car on ne sent pas cette tension qui accompagne toujours une création : la Première paraît encore loin. Non là, chacun s'adonne à sa tâche avec application et un professionnalisme évident, sans énervement stérile.

Les comédiens et les danseurs investiront demain seulement, pour la première fois, un plateau en ordre de marche, les derniers réglages technique – changements de décor, lumières, effets de fumée etc. – seront terminés cette nuit.

Pourtant, comme c'est de coutume souvent dans les productions Stage de Mogador, il ne s'agit pas ici d'une véritable création mais d'une adaptation d'un spectacle qui a été créé à Vienne en 1997, puis monté en Allemagne, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie, Estonie et Finlande d'après le film de Polanski de 1967.

D'ailleurs Polanski lui-même est là, en maître d'œuvre attentif, il a l'œil à tout. Il faut le voir diriger une répétition, il ne tient pas en place, se jette sur le plateau pour indiquer un geste, une expression, un jeu de scène. Même lorsqu'il est sur sa chaise il joue en même temps que les comédiens. On sent que c'est vraiment  son œuvre, son bébé.

L'histoire ? Elle est exactement celle du film de Roman Polanski : « Une farce » disait-il. « C'est un spectacle décalé, comme le film l'était à l'origine. » surenchérit Nicolas Nebot, lui qui avait déjà adapté Mama Mia pour ce même lieu et s'est ici attaché à la rude tache d'écrire des paroles en français sans connaître l'Allemand, la langue de Michael Kunz qui écrivit le livret original sur la musique de Jim Steinman. D'autant que le spectacle est à 90 % fait de chansons, des chansons qui servent donc directement l'action et remplacent la quasi-totalité des dialogues.

Quelques chiffres pour donner une idée de  l'ampleur de ce colossal projet :

Plus de 100 perruques créées spécialement, mèche à mèche, en cheveux naturels pour la plupart, à la mesure exacte de chaque tête à laquelle elle est destinée, 250 costumes dont des créations nouvelles pour cette mise en scène parisienne et 100 paires de chaussures pour transformer plus d'une trentaine d'interprètes (danseurs, chanteurs et comédiens) en la centaine de personnages qui vont évoluer sur la scène. Et les dents de vampire bien sûr, spécialement créées chez un prothésiste et adaptées à chaque mâchoire. D'ailleurs les chanteurs les portent déjà car il faut s'habituer à chanter avec. Pas évident !

 

  

Et puis 22 décors qui ont nécessité 18 semi-remorques et trois semaines de montages, 35 techniciens, 7 costumières maquilleuses dans les coulisses pour les changements rapides et une machinerie digne des Temps Modernes dissimulée dans les cintres et sous le plateau du Mogador.

C'est véritablement impressionnant. On sent la ferveur qui anime tous les intervenants, et nous-mêmes, rien qu'en les voyant à l'œuvre, non seulement on a hâte d'assister au spectacle, mais  on éprouve de surcroît comme une envie de faire partie de l'équipe,  de participer à cet incroyable mise en œuvre.

Dans un peu plus de deux semaines, tout sera en place, et les premiers spectateurs pourront assister à ce spectacle de deux heures trente, trembler et rire face à ce déferlement de vampires, de musique live continue, et ces avalanches de corps et de décors qui serviront à les faire s'embarquer dans cette farce superstitieuse sans équivalent.

Bruno Fougniès et Nicole Bourbon

 

Le Bal des Vampires

Mise en scène Roman Polanski
Musique Jim Steinman
Livret Michael Kunz
Chorégraphe Dennis Callahan

Avec
David Alexis (Professeur Abronsius), Sinan Bertrand (Herbert Von Krolock), Moniek Boersma (Magda), Daniele Carta Mantiglia (Alfred), Rafaelle Cohen (Sarah), Robert Dume (Comte Von Krolock), Guillaume Geoffroy (Koukol), Solange Milhaud (Rebecca), Pierre Samuel (Chagal, Doublure Professeur Abronsius…