LA CAVERNE DU PONT D’ARC

La caverne du Pont d’Arc
Réplique de la grotte Chauvet

D4, Plateau du Razal
07150 Vallon-Pont-d'Arc
04 75 94 39 40

 

loupe

 

Après un saut de quelques siècles dans le passé ce lundi à Grignan, ce mardi c’est un bond fantastique de plusieurs millénaires que nous effectuons en visitant la réplique de la grotte Chauvet découverte en 1994 par trois spéléologues Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire.

Et le plus surprenant de prime abord c’est de la découvrir dans un environnement extérieur ultra moderne, plusieurs bâtiments s’échelonnant le long d’un sentier de béton qui nous emmène à divers centres pédagogiques.

Et puis nous pénétrons dans la caverne et on est immédiatement saisi par la beauté du lieu et l’exploit technologique que représente cette reconstitution.

Sols, parois et voûtes sont à l’identique avec également les moindres détails de la grotte d’origine stalagmites, stalactites et concrétions diverses.

Et puis toutes les traces d’une vie humaine, avec des ossements divers ou des traces de foyers.

Et bien sûr les fameuses peintures qui laissent stupéfaits de voir l’ingéniosité des réalisations de nos lointains ancêtres. Car l’utilisation de charbon de bois a permis une datation au carbone 14 : 36000 ans se sont écoulés depuis qu’un ou plusieurs artistes ont posé leurs mains sur les parois humides et argileuses. Bien plus anciens que Lascaux qui n’est vieille que de 18 000 ans ! Ce qui permet d’ailleurs de voir l’évolution de la maîtrise des outils.

Ces mains on les retrouve en quantité, soit seulement la paume ou la main entière, positive (la main est peinte) mais aussi négative parfois (là c’est le tour qui est peint laissant apparaître le dessin en blanc). Une main en particulier attire l’attention avec un doigt tordu, que l’on retrouve en divers endroits, comme une signature (extra terrestre ? car on pense irrésistiblement au célèbre feuilleton Les envahisseurs).

Des traits sont tracés au charbon pour former les contours, puis souvent estompés pour créer un effet.

Plus stupéfiant encore, l’utilisation des formes des parois pour suggérer un relief ou la répétition d’un motif pour créer un mouvement. L’image pouvait alors s’animer à la lueur des torches. Premier cinéma en somme. Hallucinant.

Les motifs se succèdent, toujours des animaux, jamais l’homme.

Des tracés d’un incroyable réalisme, comme le dernier d’une beauté à couper le souffle, le mur des lions.

 

Panneau des lions loupePhoto © Patrick Aventurier

C’est tout à fait émouvant d’imaginer ces hommes qu’on imagine assez rustiques réaliser de telles prouesses avec si peu de moyens techniques. Dans quel but ?

On ne sait pas vraiment et on ne peut qu’échafauder des hypothèses : était-ce pour obéir à un culte ? La caverne était-elle un sanctuaire ?

Au prix d’une technicité remarquable les hommes actuels ont su recréer tout ce monde, utilisant lasers et matériaux modernes, structures métalliques et béton.

Techniciens et artistes ont conjugués leurs efforts durant six ans de préparation et trois de réalisation.

Mais la grotte garde encore son secret que nos ancêtres aurignaciens ont emporté avec eux.

Nous reste un fantastique voyage dans le temps.

Nicole Bourbon

 

 

Mis en ligne le 1er juillet 2015

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