FAUSSE NOTE

THÉÂTRE DU CHIEN QUI FUME
75, rue des Teinturiers
84000 - Avignon

à14h05

relâches les mercredis

 

Fausse Note loupe 

Le chef d'orchestre et l'admirateur qui devient inquiétant.

Une magnifique joute entre deux acteurs talentueux.

 

Attention quand le rideau s'ouvre, bien faire attention au décor, à cette moquette rouge, à cette porte, et à ce meuble bar/miroir à maquiller... tout est inscrit tout est porteur de sens..

Deux hommes se rencontrent dans cette loge après un concert dirigé par l'un d'eux, l'autre se dit admirateur, mais son insistance, ses venues successives le rendent inquiétant jusqu'au moment où tout se dévoile.

Récit des relations père / fils.  Quelle est l'importance dans la vie d'un homme entre avoir eu un bon et un mauvais père, que reste-t-il de ces relations ? Comment l'individu est marqué ?

La pièce déroule son fil, de sursaut en sursaut, de découvertes en découvertes.

Peu à peu on accède enfin à la vérité, mais pour en faire quoi ? La suite semble impossible.

Une intrigue puissante, un drame qui s'ouvre à nous comme un oignon, en couches successives.

D'un côté un homme dont le père ne fut point un exemple mais qui avait une aura pour un garçon de 17 ans, de l'autre un homme qui a vécu des moments très durs dans sa vie aux côtés de son père.

L'un à une belle carrière derrière comme devant lui. L'autre on ne sait pas ce qu'il en est de lui, par contre il est animé par une soif de vengeance qui lui donne des ailes, qui trace son chemin, son avenir.

Pour porter un tel récit il fallait deux piliers, deux valeurs sures. Christophe Malavoy et Tom Novembre se partagent une partition avec beaucoup de délicatesse, de justesse, dans un jeu mesuré.

Didier Caron l'auteur et co-metteur en scène a opté pour un jeu qui donne toute sa place à l'intrigue, à sa montée. La fin est royale.

Que d 'émotion, quelle belle histoire sur une période sombre de l'Europe. On a tant vu et pourtant on est saisi du début à la fin.

J'ai adoré.

Jean-Michel Gautier

 

Fausse Note

De Didier Caron
mise en scène Didier Caron et Christophe Luthringer

avec Christophe Malavoy et Tom Novembre

lumières Florent Barnaud
son Franck Gervais
Décor Marius Strasser
costumes Christine Chauvet

 

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Mis en ligne le 14 juillet 2017