Théâtre Montmartre Galabru
4 rue de l'Armée d'Orient, (face au 53 rue Lepic). 
75018 Paris
tél : 01 42 23 15 85.

Les lundis à 20h00

 

 

Lorsqu’Alice, son ex, surnommée « Alice au pays des emmerdes », débarque avec un cadavre dans les bras alors qu’il s’apprête à recevoir sa nouvelle conquête, Maxime comprend que ses ennuis ne font que commencer.

La situation est d’autant plus embarrassante que la petite amie attendue est une jeune policière, inspectrice de surcroît.

Et comme une catastrophe n’arrive jamais seule, voilà que surgit Léo, le frère de Maxime, joueur de poker invétéré, en quête d’argent pour régler une dette, qui découvre rapidement qu’il y a un macchabée dans la baignoire.

Tout est ensuite mis en œuvre pour empêcher Nora Kaplan, l’inspectrice de police qui fait son apparition peu après, de découvrir, à son tour, le cadavre.

Mais le plus difficile sera de trouver le moyen de faire disparaître ce cadavre pas si exquis que ça !

S’ensuit alors une série d’événements plus cocasses les uns que les autres où tous les procédés comiques entrent en jeu.

Comique de situation bien sûr avec une première intrigue rocambolesque doublée d’une deuxième intrigue, tout aussi rocambolesque, faite de rencontres fortuites et embarrassantes, de quiproquos et de rebondissements et qui excelle à mettre en difficulté les personnages.

Comique de geste, qui joue de la présence physique des interprètes : mimiques désopilantes, postures (scène hilarante où la flic ordonne aux protagonistes de ne pas bouger), gifles données et, finalement, reçues, par Alice.

Comique de caractère où les traits de chacun sont accentués presque jusqu’à la caricature : la séductrice un peu godiche ; le peintre raté mais convaincu de son talent ; l’inspectrice de police qui affiche le sang-froid, la rigueur et la concentration requis par sa fonction mais n’est pas si droite que ça dans ses bottes ; la truculente concierge portugaise avec son accent, son discernement, son pragmatisme et son sens des réalités.

Le comique de langage, avec ses jeux de mots (« Regarde-moi sur un autre ton », « Quand je suis contrariée, je deviens tripolaire »), ses plaisanteries («Le restaurant a brulé... Une sombre histoire de banane flambée qui a mal flambé... », « Qu’est-ce qu’elle nous prépare la nazi, des quenelles ? »).

Le comique de répétition, enfin, qui tient des autres formes de comique et consiste à réitérer les mêmes mots, les mêmes gestes, la même situation (à la fin, on se trouve avec un deuxième cadavre sur les bras !).

L’humour est le maître-mot, les répliques fusent sur un rythme endiablé et les comédiens s’en donnent visiblement à cœur joie pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Servis par un texte sans temps morts - dû à la plume alerte de Thibaut Marchand, qui fait également partie de la distribution puisqu’il joue le personnage de Léo - et truffé de dialogues percutants à souhait, ils enchaînent les réparties avec une verve et une énergie inépuisables et sont tous parfaits dans leurs rôles.

Leah Marciano signe, une fois de plus, une comédie hilarante et déjantée qui affiche complet à chaque représentation, preuve indéniable du succès qu’elle remporte.

La troupe part prochainement pour une tournée estivale et sera à Saint Etienne du 21 au 24 juillet puis à Grenoble du 26 au 30 juillet avant de revenir dans la capitale les ’lundis soirs à 20h au Théâtre Montmartre Galabru, à partir du 19 septembre.

Ceux qui ont manqué Un macchabée dans la baignoire cette saison auront ainsi droit à une séance de rattrapage !

Élishéva Zonabend

 

Un macchabée dans la baignoire

De Thibaut Marchand
Mise en scène : Leah Marciano

Avec : Floriane Chappe, Adelina Belgodère, Jessie Lambotte en alternance avec Françoise Dehlinger, Arnaud Laurent, Thibaut Marchand