L’HOMME VIOLONCELLE

À la Folie Théâtre
6, rue de la Folie Méricourt
75011 PARIS
Réservations : 01 43 55 14 80

Jusqu'au 30 novembre 2013
Les vendredis et samedis à 19h30

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Mis en ligne le 12 novembre 2013

L'homme violoncelle

Très jeune, Pablo Casals, que Rostropovitch considérait comme le maître absolu du violoncelle, a joué pour les grands de ce monde – la reine Victoria, la reine Élisabeth de Belgique, Théodore Roosevelt – dans des lieux grandioses et prestigieux, mais c’est dans la minuscule salle de la Folie Théâtre, devant une quarantaine de spectateurs, dont quelques enfants très attentifs, que Michel Sigalla lui rend hommage, avec la complicité de l’instrumentiste Juliana Laska.

Sigalla, dont la ressemblance avec le musicien est frappante, est Casals, Juliana Laska est le violoncelle, homme et instrument étroitement liés au point de ne faire qu’un. Ainsi apparaissent-ils lorsque la scène s’éclaire, comme imbriqués l’un dans l’autre, avant de se défaire – pantalons noirs, chemises crème, cravates sombres et gilets bordeaux identiques – pour s’installer côte à côte, dans un dialogue de toute une vie.

Une vie qui commence à Vendrell, près de Barcelone, en 1876, dans l’éblouissement de la Méditerranée - on croit entendre la voix de Camus, « J’ai grandi dans la mer » - et l’amour de la mère. Un amour qui n’aura d’égal que celui qu’il porta à sa femme Marta, originaire, comme sa mère, de Porto Rico, et lui ressemblant étrangement.

Suivant la chronologie, Michel Sigalla nous fait découvrir le destin exceptionnel de celui qui a révolutionné la technique du violoncelle, de cet homme de conviction, épris de liberté, qui refusa de jouer en Union Soviétique dès 1917, dans l’Allemagne nazie puis dans l’Espagne franquiste, et s’exila à Prades en 1939, après la victoire de Franco.

C’est là, en 1950 que, face à son refus d’interrompre son exil pour célébrer, aux États-Unis, le 200e anniversaire de la mort de Bach, les musiciens du monde entier viennent à lui, et qu’est ainsi créé le premier Festival de Prades.

Le ton est sobre et juste, les extraits musicaux, évoquant les compositeurs qui ont nourri Pablo Casals, notamment Jean-Sébastien Bach, son maître spirituel, recréent l’univers de cette grande figure musicale du XXe siècle.

Un spectacle didactique et honnête, mais qui ne réussit pourtant pas à véritablement transporter le spectateur. Celui-ci reste un peu sur sa faim, comme si le plat n’était pas à la hauteur des ingrédients de qualité qui le composent…

Elishéva Zonabend

 

 

L’homme violoncelle

De Michel Sigalla
Une production de la Cie « La Mémoire et l’instant »
D’après une idée originale de Juliana Laska et Adrian Mohr
Collaboration artistique : Adrian Mohr et Christine Lapsca
Texte et Mise en scène : Michel Sigalla
Conception musicale : Juliana Laska

Avec : Juliana Laska (Violoncelle) et Michel Sigalla

 

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