IL NE FAUT JURER DE RIEN (précédé de « On ne saurait penser à tout »)

Théâtre de Saint Maur
20, rue de le Liberté 
94100 Saint-Maur-des-Fossés 

Samedi 7 Novembre à 20h30
et dimanche 8 Novembre à 15h30

 

Il ne faut jurer de rien loupe Photos Théâtre de Saint-Maur

Badinage… Un terme clé qui évoque d’emblée une atmosphère, une situation et surtout un genre souvent associé au poète et dramaturge Alfred de Musset qui excelle en la matière. Régulièrement représentées sur scène, ses œuvres inspirent les metteurs en scène qui aiment se frotter à ce grand écrivain romantique passé maître dans l’art de fouiller les sentiments et de les exprimer avec une virtuose complexité.

La metteur en scène Florence Camoin n’échappe pas à la règle ! Au contraire, ce n’est pas à une mais deux pièces, plus courtes et moins connues, qu’elle a choisi de s’attaquer en montant « Il ne faut jurer de rien » précédé de « On ne saurait penser à tout ».

Dans les deux textes, point de drame comme dans « On ne badine pas avec l’amour », mais de la légèreté autour d’interrogations, chères au Dandy, sur la pureté et la débauche, l’amour et ses affres. Le tout sublimé par une scénographie élégante et des costumes et des lumières pastel qui habillent parfaitement la belle scène du Théâtre de Saint-Maur (un lieu à découvrir !).

Côté interprètes, la distribution est remarquable. Manon Montel a en effet la blondeur de l’innocence et la prestance pour interpréter à la fois une jeune fille sous la coupe de sa mère et une baronne victime de veuvage. Quant à Pierre-Marie de Lengaigne, il campe un amoureux distrait tout à fait charmant. Mais, la révélation (qui n’en est plus une puisqu’il a été nommé dans cette catégorie aux Molières 2015), c’est Alexis Moncorgé qui crève l’écran ou plutôt les planches dès qu’il est en scène. À cet égard, « Bon sang ne saurait mentir » aurait pu dire Musset qui affectionnait les proverbes …

 Au final, un spectacle de belle facture ! Seul bémol, la première pièce, qualifiée de « bonbon » par Florence Camoin, gagnerait à être allégée, ce qui rendrait l’ensemble tout à fait délicieux.

Patricia Lacan-Martin

 

Il ne faut jurer de rien loupe 

Les Pitchs :

Dans « il ne faut jurer de rien » (écrit en 1836), le jeune Valentin se retrouve face à un dilemme : son oncle, qui l’entretient, refuse de continuer à lui donner de l’argent s’il ne se marie pas. Valentin, qui envisage le mariage comme un risque de cocufiage, décide d’en faire la démonstration à son oncle en séduisant sous moins de huit jours la promise choisie par son oncle…Mais, comme dit le proverbe, on ne peut jurer de rien !

Dans « On ne saurait penser à tout » (écrit en 1849), on retrouve bien naturellement l’esprit du badinage, teinté de dérision, de douce ironie, d’envolées lyriques à travers des quiproquos dans lesquels se débattent de jeunes amoureux souffrant tous deux de grande « distraction ».

 

Il ne faut jurer de rien, précédé de On ne saurait penser à tout (Création 2015)

d’Alfred de Musset
Mise en scène de Florence Camouin
Scénographie, Lumières et costumes : Luca Jimenez

Avec Alexis Moncorgé, Manon Montel, Pierre-Marie de Lengaigne, Laurent Feuillebois, Anna Strelva, Rémi Goutalier

 

Mis en ligne le 11 novembre 2015

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