ADOLF COHEN

Comédie Bastille
5, rue Nicolas Appert 
75011 Paris 
01 48 07 52 07

Du jeudi au samedi à 19h et dimanche à 15h

 

loupe 

C’est une histoire exceptionnelle que nous raconte ce spectacle. Tellement exceptionnelle qu’elle paraît presque du domaine du conte. Et pourtant, c’est bien dans notre réalité que s’inscrit le destin profondément tragique et profondément absurde d’Adolf Cohen.

À la plume et sur scène, Jean-Loup Horwitz, un habitué des planches et de l’écriture dramatique. Il a choisi ici d’interpréter le rôle titre. En face de lui et à ses côté, Isabelle de Botton, une autre figure des scènes françaises et des plateaux de cinéma : elle interprète les rôles des trois femmes de la vie du héros, sa mère, sa mère adoptive et la femme qu’il aime. Tous deux, avec un minimum d’artifice, vont nous raconter cette épopée familiale qui commence en Allemagne au début des années 30 et finit en Israël dans les années 60.

Mais c’est avant tout sur le mode comique qu’est racontée cette valse des religions. Le jeune Cohen, juif de naissance, quitte l’Allemagne avec ses parents à l’arrivée du nazisme, est rattrapé en France par la guerre de 40, sauvé par sa mère qui le confie à une association en Normandie où le jeune Adolf Cohen change de nom et de prénom pour être adopté par une paysanne, catholique bon teint, qui le fait baptiser. À la suite de quoi, il devient enfant de chœur puis file au séminaire pour devenir prêtre. C’est alors que, la guerre finie, sa mère se met en quête de lui, le retrouve, l’arrache grâce à un procès aux griffes de l’église catholique. Le revoilà donc redevenu juif. Un peu perdu, il décide d’aller en Israël où il tombe amoureux d’une arabe de confession musulmane…

Mais ceci n’est qu’un résumé bien pâle de toutes les aventures, les remises en causes, les revirements, les doutes, les croyances réinventées, oubliées, les quiproquos à mourir de rire comme cette scène de la formalité d’arrivée en Israël devant le soldat de contrôle où Adolf Cohen déclare soudain qu’il est baptisé… effarement du garde imaginable…

Bref, voilà un spectacle plein de vie, de rebondissements, de rires et d’émotions, qui traite avec une ironie vivifiante de l’imbécilité des conflits religieux et des guerres pour des dieux qui s’en moquent bien. Tout ceci fait avec des mots simples, une interprétation vive et enjouée, une mise en scène sereine.

Bruno Fougniès

 

Adolf Cohen

Texte de Jean-Loup Horwitz

Avec : Isabelle de Botton, Jean-Loup Horwitz

Mise en scène : Nicole Rosner, Jacques Rosner
Costumière : Chouchane Abello
Créateur Son : Professeur Inlassable
Lumières : Stéphane Baquet

 

Mis en ligne le 17 septembre 2015

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