SATURDAY NIGHT FEVER

Palais des Sports de Paris
34 boulevard Victor
75015 Paris
Tel : 01 48 28 40 10
Tel : 08 25 03 80 39

Jusqu’au 30 Avril 2017
Jeudi et Vendredi à 20h00
Samedi à 15h et 20h30
Dimanche à 15h et 20h00

Et en tournée dans toute la France à partir du 13 Mai 2017

 

Saturday Night Fever loupe Photo @ Dominique Jacovides Bestimage

Combien de spectacles réussissent l’exploit de procurer plus de deux heures de bonheur à l’état pur ? Combien sont capables de suspendre l’horloge du Temps l’espace d’une représentation ? Combien ont le don d’insuffler une gigantesque dose d’énergie ? Honnêtement très peu !

Enfin çà, c’était avant !

Avant que les producteurs Jean-Yves Robin, Gilbert Coullier et Two C Prod aient la très bonne idée de s’associer pour créer à Paris un spectacle musical époustouflant « Saturday Night Fever » en hommage aux 40 ans du film culte. Et ils n’ont pas lésiné sur les moyens ! Que ce soit du côté des chanteurs, des danseurs, des lumières, des costumes, des chorégraphies et de la scénographie, ils se sont entourés des artistes les plus talentueux et le résultat est juste « amazing » ! Bien sûr, l’extraordinaire puissance de la musique des Bee Gees  (plus de 40 millions d’albums vendus) y participe largement mais il ne fallait pas se rater sur le casting du couple de danseurs qui allait embraser les planches du célèbre dancefloor. Et là encore c’est un sans-faute ! Si Fauve Hautot est une Stéphanie irrésistible de sensualité et de grâce solaire, Nicolas Archambault devait affronter l’ombre mythique de John Travolta gravée à jamais dans toutes les mémoires. Une gageure qu’il remporte haut la main tant sa présence animale, sexy en diable et touchante à la fois crève les planches du Palais des Sports. Danseurs hors pair, Fauve et Nicolas forment un couple si fiévreux, si exalté et exaltant qu’il semble une évidence. Un duo où corps et âmes se confondent, se reconnaissent et se trouvent.

Car, si l’histoire semble simple, voire simpliste à priori, elle est beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît pour qui sait lire entre les lignes. C’est ce qui fait sa force, tout comme autrefois, elle avait fait celle de West Side Story. En bref, Tony Manero est un jeune homme modeste qui vit chez ses parents dans la banlieue new yorkaise. Petit employé la semaine, il ne vit que pour le samedi soir où il retrouve ses « potes » à l’Odyssé 21, la piste de danse sur laquelle il est une star chaque fin de semaine. Et puis un soir, une nouvelle tête débarque, c’est Stéphanie. Si elle partage avec Tony la même passion viscérale de la danse, on sent qu’elle rêve d’une vie meilleure, d’une ascension sociale à laquelle Tony, le cœur pur, ne songe même pas. Unis et transcendés par la danse, ils mettront du temps avant de lâcher prise et de s’abandonner l’un à l’autre. Autour d’eux, l’amitié, les préoccupations, les joies, les discordes et les chagrins des filles et des garçons de la bande qui se baladent dans une sublime Chevrolet décapotable, les affrontements avec des bandes rivales, les parents rabat-joie (mention spéciale au savoureux couple de comédiens Agnès Boury et Lionnel Astier qui apparaissent ponctuellement sur écran vidéo) et l’Odyssée 21 bien sûr, agora emblématique des ébats et débats de tous les protagonistes.

Vêtus de lumières et de costumes superbes (et pas « ringards » comme souvent dans ce genre de production), les jeunes artistes, remarquablement mis en scène par Stéphane Jarny dans une scénographie ingénieuse et intelligente de Stéphane Roy, donnent véritablement un plaisir fou au public. Non seulement ils font génialement le job mais ils communiquent leur fougue et leur goût pour la fête en invitant le public (qui ne se fait pas prier !) à danser à plusieurs reprises. À cet égard, le danseur narrateur Gwendal Marimoutou est formidable de gaité et de générosité.

Au final… un désir fou d’y retourner recharger ses batteries !

Patricia Lacan-Martin

 

Saturday Night Fever loupe Photo @ Dominique Jacovides Bestimage

Saturday Night Fever

Mise en scène : Stéphane Jarny
Scénographie : Stéphane Roy
Chorégraphie : Malik Le Nost 

Chanteurs : Nevedya, Flo Malley et Stephan Rizon
Danseurs : Fauve Hautot, Nicolas Archambault et la troupe d’une vingtaine de danseuses et danseurs

Musique des Bee Gees

Voir l'annonce du spectacle dans RegArts

 

Mis en ligne le 21 mars 2017