UNE JOURNÉE HYPER

 

©Compagnie Peut-être

Un jour comme les autres…peut-être

 

Ce spectacle musical créé à partir de la pièce radiophonique de Caroline Vignal, est interprété par la Compagnie « Peut-être » dirigée par Olivier Desmaris.

Il nous fait partager la vie d'une grande surface un jour qui devrait s'écouler comme les autres.

 

Le rideau est tiré. Devant lui, un portant où pendent les uniformes des caissières et manutentionnaires, symbolise les vestiaires.

Il est mauve comme les gilets du personnel et comme nous le verrons ensuite, les chariots, paniers  et divers accessoires.

Mauve également comme la camionnette de la Compagnie aperçue devant l'entrée de la salle.

 

Les employées arrivent, se changent en discutant ; on voit immédiatement que l'une des caissières est une syndicaliste fervente.

 

Le rideau s'ouvre ; on pénètre dans le supermarché.

Caisses, banques des rayons boucherie et fromages, accueil, piles de marchandises tombant du plafond et représentant les allées, le décor  fait preuve de réflexion et d'imagination, les musiciens s'y intègrent parfaitement.

Clients et personnel se croisent, chantent, dansent, personnages caricaturaux d'une  réalité transposée à l'extrême : parents débordés par leur progéniture en plein caprices, consommateurs frénétiques, voleurs, personnel épuisé, tout y est ,  y compris  le « méchant patron ».

Quelques voix, magnifiques, se détachent du lot. Un regret : la batterie, trop forte, couvre parfois les paroles.

Les ballets sont au cordeau, avec certains automatismes  représentant la monotonie du travail.

 

Et puis tout bascule.

On apprend la mort de la jeune Karima, morte congelée dans la chambre froide où elle s'était cachée pour fumer une cigarette en dehors de sa pause !

La syndicaliste s'empare évidemment de l'affaire, organise une minute de silence et un discours en plein magasin au grand dam du patron.

 

Tout cela ne se prend pas au sérieux, est émaillé de notes fantaisistes, de jeux de mots et boutades, sur une musique très dynamique.

Dommage que l'énergie dont toute la troupe fait preuve dans les parties chantées et dansées, s e disperse et s'éteigne même parfois dans les scènes jouées, ce qui casse trop souvent le rythme de la pièce.

Un petit effort de ce côté-là  finirait d'en faire un spectacle tout à fait réjouissant.

 

En savoir plus

www.myspace.com/compagnie_peutetre

 

Nicole Bourbon