Les Déchargeurs
3 rue des déchargeurs
75001 Paris 

Jusqu’au 30 octobre
Du mercredi au samedi à 19h

 

Photo © Mathieu Morelle 

 

Créé en juillet 2019 à Avignon, La Paix dans le monde est le troisième volet de l’histoire de Lucie et Simon, après La Nuit du thermomètre et 107 ans. Diastème, artiste pluridisciplinaire s’entoure de ses compagnons, Frédéric Andrau, Cali avec la participation d’Emma de Caunes.

C’est l’histoire de Simon fou de Lucie, fou tout court. Quinze ans se sont écoulés depuis leur dernière rencontre. Simon a été interné et a travaillé à sa folie. Il la connaît, sait l’appréhender mais sa violence envers lui-même s’est estompée. Il est sur le fil. Sa vie n’a d’importance qu’à travers les yeux de Lucie et de ses amis de la clinique. Il va la retrouver pour ce qu’il pense être la dernière fois. 

Ce spectacle est un éclat théâtral. L’écriture simple et ciselée de Diastème nous touche droit au cœur sans détour. Aucun mot n’est de trop, tout est à sa juste place. La mise en scène épurée suggère l’enfermement de Simon. Une boîte s’ouvre et se referme tout au long du récit. Elle représente les méandres et les lieux qu’il traverse. Des photographies suggèrent la présence impalpable de Lucie, toujours présente dans son esprit. Frédéric Andrau incarne Simon, fait corps, il ne peut être quelqu’un d’autre. Simon, c’est lui. Il nous envoûte, nous charme et nous fait peur parfois. Son référentiel est loin de nous, une épée de Damoclès rôde au-dessus de sa tête, de sa chair. Au plus profond de nous, nous voulons qu’il vive, il mérite cette vie heureuse, amoureuse. 

Tout se répond, la poésie des mots, la mise en scène et le jeu de Frédéric Andrau. Tout est en suspens, sur le fil. C’est une immersion dans la folie grave, parfois joyeuse mais surtout vivante de Simon. 

Alexandra Diaz 

  

La Paix dans le monde

Texte et mise en scène Diastème
Lumières Stéphane Baquet
Décors Alban Ho Van
Costumes Frédéric Cambier
Musique Cali
Images Vanessa Filho
Assistant Mathieu Morelle

Jeu Frédéric Andrau
Avec la participation d’Emma de Caunes

Crédit photo visuel Vanessa Filho / Mathieu Morelle