TROIS JOURS SOUS LA COUETTE

Théâtre de La Luna

Comédie vive, vive la comédie

 

Prenez la Saint Valentin, 3 filles, 3 garçons, une couette et beaucoup d’humour, voilà un cocktail que vous fera passer un très joli moment de théâtre.

Jean-Claude Grégoire signe là sa première mise en scène d’une comédie dite « de boulevard ».

Pari réussi.

C’est enlevé, agréable, drôle et on reprendrait volontiers une tranche !!!

Le décor est chic et choc et joue sur les rouges et les roses, les couleurs de l’amour, les seules dignes d’une Saint Valentin d’ailleurs….

 

Evidemment qui dit Saint Valentin, dit filles et garçons, …et plus si affinités.

 

Les filles : Sabrina, Amanda et  Natacha.

Sabrina, c’est la ronde, la fraîchement délaissée,  privée de Valentin elle se désole et envisage un week-end avec ses copines, tout le monde sous la couette pour parler des déconfitures amoureuses.

Campée par Cécile Lamy, Sabrina est drôle et nature à souhait.

 

Amanda c’est l’organisatrice, celle par qui tout se noue et se dénoue, sympa, efficace, intelligente, elle essaie d’arranger tout… et tous, mais c’est bien sûr sans compter sur les inévitables grains de sable ! Emmanuelle Bodin est une magnifique Amanda, vive et énergique.

 

Natacha, c’est « la » blonde bien en chair, sexy et un peu lascive, à la vocation clairement avouée de croqueuse d’hommes et de diamants, Alexia Montoussin est parfaite en Natacha.

 

En face d’elles, un duo de garçons trentenaires charmants et charmeurs, Fabrice (Frédéric Doublet) et Bob (Aurélien Francia).

Bob, c’est l’homosexuel déclaré, l’ami idéal des filles puisqu’avec lui aucune ambigüité possible !!! Ami oui, bien sûr, mais … jusqu’à ce que le destin s’en mêle !!

Fabrice lui est l’ex de Sabrina, le beau mâle, le joli cœur et le point de mire de ces demoiselles, mais qui se révèlera très vite n’être pas tout à fait qui l’on croit…

 

Si l’on en restait là ce serait presque banal somme toute, mais, et là est l’originalité de cette comédie moderne,  nous avons Antonio.

Antonio est le gardien de l’immeuble, l’homme à tout faire toujours serviable, à la soixantaine replète et timide.

Antonio c’est le point d’orgue de cette comédie moderne, l’homme-bécassine, qui cumule à lui seul beaucoup d’adjectifs plus ou moins enviés, mais qui rayonne de bonhomie et de gentillesse…

Interprété avec une subtile efficacité et un si joli accent du sud par Bonnafet Tarbouriech, Antonio le tendre nous enchante du début à la fin.

Et c’est avec amusement que nous assistons aux imbroglios successifs et que nous rions  de bon cœur aux mésaventures des uns et des autres, car la plume vive, enjouée et humoristique de Jessica Mariani nous offre là un petit bijou du genre.

 

Catherine Duplessis