GOLGOTA

Théâtre du Rond Point
2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
Tél : 01 44 95 98 09

Jusqu'au 11 mai à 20h30
Dimanche, 15:00 
Relâche les jeudis et les 20 avil , 21 avril , 28 avril et 5 mai 

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Mis en ligne le 17 avril 2014

Golgota
Photo Nabil Boutros

Écrit sans h, à l'espagnole.

Nul autre pays ne pouvait mieux convenir que celui d'Isabelle la Catholique.

Durant une heure et demie, ce spectacle âpre, puissant, grande messe païenne, nous envoûte en nous emmenant dans l'Espagne du XVIème siècle pour une célébration magnifique de la Passion.

Les références religieuses abondent, flagellation, processions de pénitents, entrée à Jérusalem sur un âne, lavement des pieds, crucifixion, sobrement mises en scène et sublimées par un superbe jeu d'ombres et de lumières.

Bartabas, homme centaure impavide, Andres Marin, hiératique, font vivre dans un duel d'une grande intensité  une  histoire éprouvante qui troublera aussi bien les Chrétiens que les athées.

Le flamenco épuré d'Andres Marin répond aux chants grégoriens,  motets pour voix seule de Tomas Luis de Victoria, magnifiés par la pureté de la voix du contre-ténor Christophe Baska.

Adrien Mabire au chant déchirant du cornet et Marc Wolff au luth l'accompagnent. Tous trois avec simplement une collerette fraise sur des vêtements modernes noirs prennent soudain des allures de grands d'Espagne.

Pierre Estorges au visage d'ange est le maître d'œuvre malicieux de cet étrange ballet, il ouvre et ferme le spectacle et l'accompagne tout du long, qu'il soit enfant de chœur, nonne ou bouffon du roi.

Sur le plateau recouvert de sable noir, une danse rituelle et barbare, lente et quasi silencieuse voit s'observer, s'affronter, se retrouver, s'unir l'homme et l'animal, dans une succession de tableaux  d'un esthétisme impressionnant et  poignant.

Un voyage sombre et ténébreux qui nous interpelle de bout en bout jusqu'au final très symbolique, une œuvre marquante qui restera dans les mémoires.

Nicole Bourbon

 

Golgota

un spectacle de Bartabas 
chorégraphié et interprété avec Andrés Marín
musique Motets pour voix seule de Tomás Luis de Victoria 
chant (contre-ténor) Christophe Baska 
cornet Adrien Mabire 
luth Marc Wolff 
jeu Pierre Estorges 
chevaux Horizonte, Le Tintoret, Soutine, Zurbarán 
l'âne Lautrec