YANOWSKI – LA PASSE INTERDITE

Salle Gaveau
45-47, rue de la Boétie
75008 PARIS
01.49.53.05.07

Les 29 et 30 janvier à 20h30

Mis en ligne le 30 janvier 2014

Yodelice
© Victor Quezada Perez

20h30. La salle Gaveau est pleine à craquer.

La lumière s'éteint dans la salle. Violon et piano se répondent, doucement d'abord pour finir comme gagnés par une frénésie incontrôlable.

Et IL s'avance. Entrée théâtrale. Allure d'hidalgo – réminiscence de ses origines ibériques ? –, haute stature, yeux charbonneux, portant redingote, chapeau, fleur rouge à la boutonnière, il s'incline et salue bien bas comme les hommes savaient le faire jadis.

Et puis la voix s'élève, une belle voix grave, profonde, bien placée et le monde alentour va s'effacer.

Car cet homme-là va nous raconter des histoires, des histoires qu'il a écrites, car il écrit aussi, d'une belle écriture, forte et poétique.

Des contes à qui il insuffle une dimension tantôt dramatique tantôt comique, avec une puissance incroyable, une maîtrise parfaite de la voix et du corps, un sens de la gestuelle impressionnant.

Cet homme-là chante comme on ne chante plus en France hélas depuis trop longtemps, cet homme-là a du Brel, du Ferré et du Reggiani en lui. Cet homme-là sait faire chanter les mots comme personne. Cet homme-là est un phénomène, un monument, un personnage grandiose, un aventurier poète, un tendre révolutionnaire, un colosse fragile.

C'est tendre, triste, fantastique, drôle parfois, lyrique et exalté souvent. Son imagination n'a pas de limites, son sens du verbe pas de frein, ses musiques pas de frontières, les mots et les maux déferlent sur nous. Et le corps se tord, se plie, se cambre, les mains voltigent déchirant l'espace alors qu'il nous parle de cabarets, de tavernes enfumées, des boîtes à tango de Buenos-Aires, de voleurs et de comtesses russes, d'un petit homme en lutte avec son reflet dans le miroir, de la superbe Petrouchka qui envoûte les hommes sans jamais leur céder, d'un couple de Prague qui achète une poupée mécanique, d'une noce ensorcelée par un violoniste.

Car il ne manie pas que les mots mais aussi les notes, composant également ses musiques et s'entourant de musiciens exceptionnels, Samuel Parent au piano et le violoniste virtuose Cyril Garac. Dieu que c'est beau le violon lorsque c'est bien joué ! Et qu'il nous ensorcelle nous aussi avec des mélodies tantôt langoureuses tantôt endiablées !

Et il nous fait vivre un moment hors du temps, un voyage dans des contrées fantasmagoriques qui va nous accompagner longtemps et dont on repart tout éclaboussé de poussières d'étoiles.

Merci Monsieur.

Nicole Bourbon

 

La passe interdite

Auteur, compositeur : Yanowski
direction musicale et mise en scène : Yanowsiy, Sarkis Tcheumlekdjian
Arrangements musicaux: Gustavo Beytelmann

Piano Samuel Parent
Violon Cyril Garac

Dates de la tournée :
31/01 MEUDON (92) Centre d'Art et de Culture
14/02 BEAUNE (21) Théâtre municipal
15/02 LIGNIÈRES (18) Les Bains Douches
21/02 VENDENHEIM (67) Espace Culturel
07/03 TREMBLAY-EN-FRANCE (93) Scène Jean Roger Caussimon
18/03 MONTPELLIER (34) Domaine d'O