LE PRINTEMPS DE L'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS

Théâtre des Champs-Élysées
15 avenue Montaigne
75008 – Paris
01 49 52 50 50

Le 25 février
Prochain concert le 8 mars

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Mis en ligne le 26 février 2014

Thomas Zethetmair

Dans ce programme où brille, à son habitude, l'Orchestre de Chambre de Paris, une grande place est accordée à Shumann, qui voisine ici avec Manoury, sur lequel nous reviendrons.

La soirée commence avec une fantaisie pour violon et orchestre en ut majeur. C'est en fait un cadeau que fit le compositeur au chef d'orchestre et violoniste Joseph Joachim (1831-1907) qui déplorait le manque d'œuvres pour violons. La direction est ici assurée par Thomas Zehetmair, violoniste lui aussi ET chef d'orchestre.

Il y a dans toute la première partie, un côté doux, rêveur, des reprises en cascades, des envolées, des notes tenues sur le fil et des embryons de mélodies. Changement pour la deuxième partie, plus brillante, plus enlevée avec la présence affirmée de tout l'orchestre.

Venons-en à l'œuvre de Philippe Manoury, né en 1951 : musique contemporaine, donc, pour un trio clarinette, piano et violon. Il y a des silences, des notes stridentes et répétées eu piano, des notes isolées reprises en fondu par la clarinette. Le tout dure onze minutes et tranche singulièrement avec ce qui avait précédé et ce qui a suivi, du Shumann encore, le concerto pour violon en ré mineur. Dialogue entre le violon solo (interprète de la voix du compositeur) et tout l'orchestre. Il y a un climat dramatique et un thème héroïque, qui revient de façon têtue. Le second mouvement creuse la nostalgie, tandis que le troisième, « animé mais pas rapide », nous emporte, avec son ampleur mêlé d'éléments de danse.

Après l'entracte, place à la symphonie n°1, le Printemps, du même Robert Shumann : un premier mouvement lent, puis un retour au thème initial avec une importance plus grande accordée aux cuivres. Amplification des cordes, puis scherzo où l'on retrouve des rythmes de danse et dernier mouvement sophistiqué et complexe, une sorte d'hymne au renouveau et à l'avenir que représente la jeunesse.

Saluons le brio du chef, Thomas Zehetmair et la conviction du violon solo, Deborah Nemtanu, que ce soit dans Shumann ou Manoury. Sans oublier Daniel Arrignon et Nicky Hautefeuille (hautbois) Pas plus que Florent Pujuila (clarinette) et Guillaume Vincent (piano). Une soirée brillante donc. Prochain concert le 8 mars, avec des œuvres de Brahms et Ravel.

Gérard Noël

 

Avec l'Orchestre de Chambre de Paris.

Direction Thomas Zehetmair direction et violon