LE BARBIER DE SÉVILLE

Théâtre de l'Usine de Saint-Céré

Jeudi 03 août 21h00

Dimanche 06 août 21h00

Mercredi 09 août 21h00

Samedi 12 août 21h00

 

Le Barbier de Séville loupePhoto Ludovic Combe 

Rossini a vingt-quatre ans lorsqu’il compose cet opéra, son dix-septième ! Il y donne toute la mesure de son génie musical tant y sont nombreux les airs célèbres.

Il demande des qualités vocales exceptionnelles, les interprètes devant se montrer virtuoses dans des morceaux qui sont de véritables feux d’artifice, demandant une diction parfaite, enchaînant trilles et arpèges dans des tempo d’une rapidité époustouflante.

Les jeunes artistes du centre lyrique Clermont Auvergne se montrent à la hauteur de leurs aînés se jouant avec maestria des difficultés.

Eduarda Melo, Rosine, superbe soprano, montre une aisance stupéfiante notamment dans le célèbre « Una voce poco fa » qui demande des graves de mezzo.

Gabriele Nani, Figaro, a la faconde et la verve nécessaires au personnage et réussit à la perfection sa cavatine « Largo al factotum » avec ses célèbres « Figaro, Figaro ».

Federico Benetti, Basilio, superbe timbre de baryton m’a particulièrement enchantée dans l’air célèbre de La calomnie avec ses graves impressionnants et une présence remarquable.

Leonardo Galeazzi, est un Bartolo étonnant, beau baryton également et doté d’un indéniable talent comique.

Si Guillaume François est moins convaincant vocalement, il compense en créant un comte Almaviva plein de grâce en même temps que d’une grande force comique.

Anne Dérouard parvient à donner du relief au rôle effacé de Berta grâce à sa tessiture bien articulée et à la mise en scène de Pierre Thirion-Vallet qui la met souvent en avant.

Car l’intérêt de cette version après tant d’autres tient indéniablement à sa mise en scène, inventive, dynamique, fourmillant d’idées et de gags qui s’enchaînent à un rythme infernal déclenchant souvent les rires, avec un décor très fifties, appareils électroménager de l’époque, Rosine en robe vichy rose, des personnages sur le fil de la caricature et des trouvailles désopilantes comme le massage de Bartolo répondant aux piqûres de poupée vaudou effectuées par Rosine ou encore cette dernière enfermée dans un énorme téléviseur symbolisant la prison où son tuteur la tient enfermée.

C’est éminemment jubilatoire et le public ne s’y est pas trompé qui a longuement ovationné cette première.

Nicole Bourbon

 

Le Barbier de Séville

Opéra de Rossini
Mise en scène : Pierre Thirion-Vallet
Direction musicale : Gaspard Brécourt

Avec :
Le Comte Almaviva : Guillaume François
Figaro : Gabriele Nani
Rosina : Eduarda Melo
Bartolo : Leonardo Galeazzi
Basilio : Federico Benetti
Berta : Anne Dérouard
Fiorillo et un officier : Jean-Baptiste Mouret

Décors : Frank Aracil
Costumes : Véronique Henriot
Lumières : Véronique Marsy

 

Version imprimable

 

Mis en ligne le 4 août 2017