FESTIVAL DE LA VÉZÈRE

Festival de la Vézère
Jusqu’au 24 août

Église d’Allassac
Le 4 août  2016 :

François Salque au violoncelle et Vincent Peirani à l’accordéon, duo insolite et envoûtant !

 

Sur le chemin de Saint-Céré où je me rends comme chaque année pour rendre compte du festival, le hasard me fait passer par Brive la Gaillarde où je découvre une autre manifestation culturelle : le festival de la Vézère consacré à la musique classique.

Créé en 1981 par Guy et Isabelle de Lasteyrie du Saillan dans une dépendance du château du même nom, il n’a cessé de prendre de la renommée, jusqu’à atteindre 6000 spectateurs l’an dernier.

Il faut dire, si j’en juge par l’extraordinaire concert vu hier soir, que les spectacles proposés sont de très haut niveau.

La plupart ont lieu qui plus est dans des hauts lieux du patrimoine corrézien, églises, abbatiales ou autres abbayes et bien sûr le château du Saillant.

Hier nous étions dans la superbe église fortifiée d’Allassac.

De style gothique avec deux portails romans, toute de schiste noir et grès rouge, elle est dominée par un clocher carré et massif à mâchicoulis.

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L’intérieur est sobre, hormis un admirable rétable du XVIIème et une chaire en bois peint polychrome.

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C’est dans ce cadre magnifique que se donnait hier le concert de François Salque au violoncelle et Vincent Peirani à l’accordéon.

Deux artistes qui avaient déjà remporté un immense succès l’an dernier, confirmé cette année. Que dire si ce n’est que ces deux là savent rendre la musique infiniment vivante, tant ils la ressentent au plus profond d’eux mêmes, faisant corps avec leurs instruments, et on peut véritablement lire sur leurs visages, dans les mouvements des mains et des pieds, dans toute leur gestuelle, les sentiments qu’ils ont à cœur de nous faire partager.

Ils sont d’une virtuosité stupéfiante, se jouant avec une aisance remarquable des difficultés des morceaux qu’ils interprètent sans aucune partition sous les yeux.

Qu’ils interprètent une rhapsodie hongroise de David Popper, une variation de Jocelyn Mienniel inspirée de la musique du film Armageddon par Piazzolla, une composition de Vincent Peirani ou qu’ils partent dans des improvisations savamment maîtrisées, les émotions sont là. Les doigts courent avec dextérité d’une corde ou d’une touche à l’autre, délivrant des sons tour à tour sauvages et puissants ou d’une tendre et langoureuse douceur.

 

loupe Photo Claude Bourbon

Ce fut vraiment un très beau moment qui mérite bien son nom de Duo insolite et envoûtant, me donnant le regret de ne pouvoir assister à davantage de concerts.

Nicole Bourbon

 

Programme du Festival de la Vézère :

http://www.festival-vezere.com/Edition-2016

 

Mis en ligne le 5 août 2016