BELLA FIGURA & AUTRES PIÈCES

Opéra de Lyon
Place de la Comédie 
69001 Lyon
0 826 30 53 25

Jusqu'au 17 mai

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Mis en ligne le 17 mai 2014

Bella figura

Technicité, précision et esthétique se sont emparés de trois ballets avec force à travers neuf danseurs comme envoutés. Trois chorégraphes ont volé çà et là des gestes et postures du monde classique et du monde contemporain pour en faire un langage unique.

Faire bonne figure, même quand tout va mal... Avec Bella Figura Jirí Kylián ouvre la porte au poétique et au sensuel. Le public a l'honneur d'être transporté dans son imaginaire dès l'ouverture de la pièce. Alors qu'une créature hybride se déplie dans la pénombre, une femme se débat contre le rideau qui l'enlace et semble vouloir la happer. Le décor est plus que sobre mais le jeu des rideaux permets des tableaux rétrécis, les danseurs se retrouvent encadrés comme un plan rapproché d'une caméra. Originaire de Prague, le chorégraphe a choisi des musiques venues des XVIIème et XVIIIème siècles pour faire évoluer ses couples de danseurs. Un doux mélange original qui se termine par un bal de soyeuses jupes rouges dans la lumière scintillante des flambeaux.

Danse à trois temps d'origine espagnole très prisée à la Renaissance, Sarabande s'accorde à des extraits de Jean Sébastien Bach, la Partita pour flûte seule, des extraits des sonates n°1 et 2 et la Partita pour violon seul. Dans la suite du travail chorégraphique de Jérôme Robbins (A Suite of Dances), Benjamin Millepied reste « à l'écoute de la musique ». Sur scène c'est la complicité absolue entre les danseurs et le musicien. En chemise et simple pantalon, les danseurs se présentent parfois avec une nonchalance apparente. Sarabande n'en est pas moins un ballet rythmé de corps enlacés enchainant les portés et grands sauts.

Forsythe s'attache à mettre l'illusion théâtrale au service du ballet. Pour le décor, il  aime rapporter des éléments du multimédia. Un gros projecteur s'impose aux danseurs presque au-devant de la scène pour projeter un petit coin de ciel en fin de ballet. Une trappe laisse s'échapper les personnages aux costumes mal taillés qui reviennent s'y cacher chacun leur tour tout au long du ballet. Quintett serait une lettre d'adieu de Forsythe dédiée à sa compagne souffrante et emportée par la maladie. En fond sonore, la voix enraillée de Gavin Bryars « Jesus' Blood never failed me yet »  tourne tristement en boucle. Atmosphère poignante dans laquelle les corps luttent, se fatiguent et résistent à l'inéluctable. Le rideau tombe sur ce perpétuel élan d'envie de vivre.

Corinne Charvin

 

Bella figura & autres pièces

 

Bella Figura

Chorégraphie, scénographie et lumières :Jiri Kylián
Musique : Pergolèse, Vivaldi, Torelli, Foss, Marcello
Costumes : Joke Visser
Pièce pour 9 danseurs créée par le Nederlands Dans Theater à la Haye en 1995

Danseurs : Coralie Levieux, Dorothée Delabie, Raul Serrano Nunez, Caelyn Knight, Matthieu Rouvière, Annabelle Peintre, Alexis Bourdeau, Agalie Vandamme, Harris Gkekas

 

SaraBande

Chorégraphie : Benjamin Millepied
Musique : Jean-Sébastien Bach
Extraits de la Partita pour flûte seule et des Sonates et Partitas pour violon seul
Costumes : Paul Cox
Lumières : Rick Murray
Nicolas Gourbeix violon
Seiya Ueno flûte

Danseurs : Tadayoshi Kokeguchi, Alexis Bourdeau, Adrien Delépine, Matthieu Rivière, Julian Nicosia, Franck Laizet

 

Quintett

Chorégraphie, scénographie et lumières : William Forsythe
Musique : Gavin Bryars, Jesus' blood never failed me yet
Costumes : Stephen Galloway

Danseurs : Harris Gkekas, Raul Serrano Nunez, Coralie Levieux, Caelyn Knight, Randy Castillo, Julian Nicosia, Agalie Vandamme, Dorothée Delabie