IMPROMPTU FESTIVAL

 

Figeac du 24 au 28 juillet
Saint-Céré du 29 juillet au 11 août

 

Humour et eau salée loupe 

 

« La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort ». La célèbre formule de Bichat pourrait être transposée au spectacle vivant et adaptée aux circonstances actuelles : on pourrait ainsi le définir comme l’ensemble des représentations qui nous permettent de résister à la sinistrose ambiante et de continuer d’avoir foi dans la possibilité de rencontres et d’émotions collectives. Pendant que la France retient son souffle (et soupçonne ses voisins de ne pas en faire autant), certains événements réussissent à se tenir dans des conditions très raisonnables d’hygiène et de sécurité.

Il en va ainsi de Figeac (pour le théâtre) et de Saint-Céré (pour la musique), qui devaient fêter cet été respectivement les 20e et 40e éditions. Plutôt que d’annuler ou de reporter, le festival du Lot a fait le choix de modifier sa programmation et de se réinventer pour se produire, envers et contre tout, devant un public certes un peu moins nombreux que les années précédentes, mais bien présent tout de même. Pas de grands plateaux de théâtre ni d’opéra ou de concerts avec choeur et orchestre, mais des spectacles restreints, organisées autour de surprises et de découvertes en plein air grâce à la clémence de la météo. Voici donc un « Impromptu Festival » qui promet des partages qu’on n’osait plus espérer il y a quelques mois encore...

Du 24 au 28 juillet, c’est donc dans la belle ville de Figeac que se tiennent des journées bien remplies, qui alternent spectacles payants et gratuits, entre apéros-rencontre, lectures et spectacles proprement dits. On retrouve ce qui fait la marque de fabrique de ce festival : la proximité (malgré le mètre de distance, bien sûr !) entre artistes et public. Notre envoyé spécial, Frédéric Manzini a ainsi pu assister aux performances de Nathalie Fillion, de Nicolas Heredia pour L’Origine du monde (46x55),

Le reste à suivre

À partir du 29 juillet et jusqu’au 10 août, c’est à Saint Céré que se poursuivra le festival en version lyrique avec notamment un récital Rossini, un récital Renaissance a cappella, un récital romantique au piano, un quatuor piano-cuivres de musique américaine, un récital de chansons de Saint-Germain des-Prés, un duo instrumental guitare-accordéon allant de Bach à Brel, de la musique latino ainsi que deux solos de jeunes musiciens, l’un à la guitare et l’autre au violoncelle.

(Toute la programmation détaillée ici).

De quoi donc combler en partie la frustration de tous ceux, et ils sont nombreux, qui pensent que les vidéo-transmissions et rediffusions par écrans interposés ne remplaceront jamais la réalité des rencontres.

De quoi s’assurer que le spectacle vivant, le spectacle survivant, est bien vivant, merci pour lui.