CRÂNE

Théâtre des Doms
1 bis Rue des Escaliers St Anne
84000 Avignon

Du 5 au 27 Juillet à 10h

 

Crâne loupe 

Crâne
Récit d'une opération du cerveau...

 

Quand un auteur se retrouve avec une tumeur du cerveau, il choisit d'opérer mais au risque de perdre l'usage de la parole et de l’écriture.

On assiste à la narration de trois personnages à cette descente en enfer d'un auteur Alexandre Natcht.

Celui-ci n'est pas des plus sympathique et n'entraîne que fort peu d’empathie. Il est là hargneux, agressif et imbu de lui-même.

Trois narrateurs vont prendre la parole ; le premier plante le contexte, le second explique l'opération de chirurgie éveillée et le troisième narrateur explique le retour progressif à la vie.

Tout cela en deux heures... c'est dense, poignant…

Le souci : à ma droite une jeune femme n’arrêtait pas de rire tant et si bien je me suis demandé si je comprenais la pièce, d’autant plus que quelques rires fusaient çà et là.

Moi je n’avais pas envie de rire. Ce qui me gênait c'est que le héros m'était profondément antipathique même si j'avais une certaine empathie vue son mal… mais on avait envie de l’envoyer promener par moments.

Il est vrai que ce texte nous ramène à nous- même, à notre relation à la vie à la mort. C'est l'être qui est au centre de tout, c'est lui qui est le sujet.

Récit d'une peur assumée, celle d'un écrivain qui est au bord du précipice.

Le choix de Philippe Jeussette est périlleux, il arrive avec toute l’antipathie qui l'auréole et nous n'avons aucune envie de prendre sa place, il est teigneux, sec... pas l'excuse de risquer sa vie, bien au contraire quand on est dans cette situation on a fait déjà la part des choses, on reste humain.

Si je n'ai pas aimé ce choix du metteur en scène d'imposer un personnage ainsi constitué, j'ai suivi sans mal et bien aimé cette pièce...

Jean Michel Gautier

 

Crâne

de Patrick Declerck
compagnie de Facto

avec Philippe Jeussette, Jérome Nayer, Hervé Piron, Renaud Van Camp, Antoine Laubin

Adaptation et mise en scène Antoine Laubin
scénographie Stéphane Arcas

lumières Laurence Halloy

 

Mis en ligne le 27 juillet 2019