Théâtre Golovine
1 bis rue Sainte-Catherine
84000 Avignon
04 90 86 01 27

Du mercredi 6 au samedi 30 juillet de 10h à minuit

 

 

Le théâtre Golovine est, à Avignon, spécialisé dans les spectacles de danse. Accueillant des artistes en résidence (comme Julien Gros cette année, qui présente Mauvais rêves de bonheur, sur l’isolement et l’incommunicabilité), ouvert au hip hop comme au contemporain, et par ailleurs orienté également vers le jeune public, cette salle propose toujours des spectacles de qualité lors du Festival Off.

Parmi les différentes performances présentées lors de la présentation à la presse, trois ont particulièrement retenu notre attention :

– Depwofondis d’abord, qui sera présenté à 10h45 les jours impairs. Le chorégraphe Max Diakok puise son inspiration dans la Conférence des oiseaux et dans les racines du gwoka pour interroger le besoin de spiritualité dans une société standardisée, uniformisée et rationalisée jusqu’à l’aliénation.

 

– La Juju, à 14h30 s’annonce comme un temps fort grâce à l’énergie débordante que Julie Dossavi donne à son personnage de Superwoman version soul, tout à la fois à la fois animale, humaine et surhumaine. Le thème du postcolonialisme est également abordé, mais davantage sous l’angle de l’humour et de la fiction burlesque.

– Enfin, à 18h45, avec Domino puis Compact, Rafael Smadja et Jann Gallois offrent un spectacle en deux parties qui se font écho. Mais c’est surtout Compact qui frappe : s’étant donnée comme contrainte de travailler sur le corps à corps, la jeune chorégraphe propose avec son alter ego le spectacle d’un être hybride qui rappelle moins la bête à deux dos que l’androgyne qu’évoque Aristophane dans Le Banquet de Platon.

Si l’on ajoute à cela les photos en noir et blanc que Thomas Bohl exposera pendant tout le festival, le détour par la salle Golovine d’Avignon s’imposera en ce mois de juillet.

Frédéric Manzini