PRINCESSE VIEILLE REINE

Théâtre du Rond-Point
2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
01 44 95 98 21

Jusqu’au 27 septembre
Du mardi au samedi à 20h30
Dimanche à 15h30

 

Princesse Vieille Reine loupePhoto © Richard Schroeder

Il était une fois…

Il était une fois une princesse vêtue d’une somptueuse robe blanche aux multiples volants de tulle et qui courait à perdre haleine. Qui courait pour quoi ? Pour jouer comme une enfant ? Ou pour fuir une réalité trop dure ? Celle par exemple du temps qui passe transformant les princesses en vieilles reines ? Destin des femmes, riches ou pauvres.

Spectacle étonnant que celui là, écrit par Pascal Quignard (prix Goncourt 2002 pour Ames errantes) qui manie les mots comme une couturière son aiguille, tissant une trame pleine d’une infinie poésie et interprété par Marie Vialle qui assure également la mise en scène. Des mots qui parlent avec délicatesse d’amour et de désir féminin et qui à travers plusieurs femmes tracent un portrait de la Femme éternelle.

Un spectacle comme un long poème qui nous raconte des contes, des histoires de princesse, comme celle d’Emmen, la fille de Charlemagne, avec rien comme décor si ce n’est un grand sac d’où sortiront les robes destinées aux différentes héroïnes. Des robes superbes, tuniques souples ou fourrures gigantesques, qui font irrésistiblement penser à Peau d’Ane bien que le blanc domine. Bravo à la créatrice des costumes Chantal de la Coste.

Un spectacle qui joue sur la beauté, des mots, de l’interprète toute en grâce quasi aérienne, des tenues très travaillées et non sur l’émotion, avec comme seul support dramatique le changement de costumes.

Car si c’est d’un esthétisme parfait, le trop est comme souvent l’ennemi du bien, et enlève du coup de la force au propos. On admire mais on n’est pas touché.

Nicole Bourbon

 

Princesse Vieille Reine

De Pascal Quignard

Mise en scène et interprétation Marie Vialle

Scénographie, costumes Chantal de la Coste
lumière Jean-Claude Fonkenel
son Pierre Avia
conseil artistique Julie Guibert

 

Mis en ligne le 7 septembre 2015

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