CHATTING WITH HENRI MATISSE, THE LOST 1941 INTERVIEW 

Musée d’Art Moderne de la ville De Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris 
Tél : 01 53 67 40 00

Mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19 décembre 2014 à 20h
puis en tournée, notamment à Lorient.

 

La danse de Paris d'Henri Matisse loupe

 

 « Ce que dit un artiste a tellement peu d’importance, par rapport à ce qu’il crée ! » prévient Matisse lui-même au cours de ses entrevues avec Pierre Courthion qu’il trouvait à l’époque trop peu intéressantes pour les juger dignes d’une publication. Ce n’est en effet que très récemment et en anglais que parurent les propos qu’il tint en 1941, alors qu’il était âgé de soixante et onze ans et sortait à peine d’une longue hospitalisation. Il y raconte notamment ses années de formation auprès de Gustave Moreau, ses échanges avec Serge de Diaghilev ou, de manière plus surprenante, la fierté avec laquelle il pratiquait assidument le canoë du côté de Nice.

Il y a toujours quelque chose d’attachant à voir quelqu’un revenir sur les étapes qui ont marqué sa vie, et quelque chose de fascinant à voir un génie, fût-il aussi humble que Matisse, évoquer les mystères de la création. C’est particulièrement magique lorsque le peintre explique comment, se détournant du modèle pour ne se fier qu’à son sentiment, l’inspiration lui vint pour La Danse… alors même que nous sommes placés en contrebas de la deuxième version de cette œuvre commandée par Barnes !

Le luxe que se permet Éric Vigner est en effet de faire entendre ces entrevues dans rien moins que la salle Matisse du Musée d’Art moderne de la ville de Paris. Jean-Michel Ribes et Agathe Bonitzer se répondent alors qu’ils sont assis aux deux bouts d’une longue table de travail, elle adossée au Mur Peint de Daniel Buren tandis qu’il l’est à La Danse de Paris, offrant le meilleur décor qu’on puisse rêver pour ce spectacle.

Mais, malheureusement, quel contraste entre le rythme entraînant du tableau et le caractère figé de cette lecture ! Agathe Bonitzer adopte un ton désespérément mécanique et même scolaire qui plombe jusqu’à la légèreté de l’entretien. Il y avait décidément plus de vie sur le mur que sur la scène.

Frédéric Manzini

 

Chatting With Henri Matisse, The Lost 1941 Interview 

d’Éric Vigner d’après les conversations inédites menées par Pierre Courthion avec Henri Matisse en 1941
Mise en scène : Éric Vigner
Adaptation : Thomas Pondevie
Lumières : Kelig Le Bars assistée de Jean Huleu

Avec : Jean-Michel Ribes et Agathe Bonitzer

La robe d’Agathe Bonitzer est une création de Maximiliano Modesti.

 

Mis en ligne le 18 décembre 2014

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