RENDEZ-VOUS

Mise en scène : Jean-Luc Revol

Avec Kad Merad, Laurent Lafitte, Magali Bonfils, Pierre Santini, Paolo Domingo, Alyssa Landry, Andy Cocq, Jean-Michel Fournereau, Sofia Nait, François Beretta, Gregory Gonel, Lauri Lupi, Olivier Tiago Nascimiento, Laure Balon, Melusine.

Théâtre de Paris

15, rue Blanche 75009 Paris

01 48 74 10 75

Du 14 septembre 2010 au 30 novembre 2010.

Du mardi au vendredi à 20h30. Le samedi à 16h et à 20h30.

 

Un rendez-vous à ne pas manquer

Voilà un spectacle qui met en joie. Tiré du musical de Broadway créé en 1963 « She loves me » (livret de Joe Masteroff, parolier Sheldon Harnick, compositeur Jerry Bock) à partir d'une pièce hongroise de Miklos Laszlo, Parfumerie, il est ici adapté par Judith El Zein et Laurent Lafitte et raconte l'histoire de deux collègues qui se détestent mais s'échangent sans savoir qui ils sont des missives enflammées.

Les adaptateurs n'ont pas cherché à gommer le côté désuet de l'œuvre et c'est tant mieux : on se retrouve du coup plongé dans une atmosphère particulière, c'est frais, léger et ravissant. Cette histoire d'amour simple, thème certes universel, pourrait paraitre démodée. Mais elle nous emmène avec jubilation dans les années 40 grâce aux costumes, superbes, au travail remarquable effectué sur les décors et à la mise en scène de Jean-Luc Revol, efficace, énergique et pleine de générosité.

L'équilibre entre danse, chant et jeu est parfait.

Loin des grosses machineries à la mode actuellement, on a plaisir à trouver là une vraie dramaturgie avec des chants soutenus par un orchestre « live », dirigé par Thierry Boulanger.

C'est un tourbillon romantique interprété par des artistes au mieux de leur forme.

La ravissante Magali Bonfils nous enchante de sa voix pure dans le rôle de Amalia Balash.

Ilona Ritter, c'est Alyssa Landry qui met toute sa fougue, sa tendresse et sa puissance vocale au service de son personnage.

Andy Cocq, dans le rôle de Ladislav Sipos déclenche à chaque apparition les rires du public, Paolo Domingo est un Arpad Laszlo touchant, Pierre Santini un Monsieur Maraszek tour à tour bourru et émouvant et Laurent Lafitte prête sa séduction et son humour à l'homme à femmes Steven Kodaly .

Kad Mérad fait ses débuts dans le musical avec le rôle de Georg Nowack.

Ses talents de comédien ne sont plus à démontrer, on attendait donc de découvrir le Kad Merad chanteur et danseur. Il est tout à fait à la hauteur de ses partenaires plus confirmés dans ces disciplines, la voix est juste et bien placée, et grâce à un travail acharné et à des chorégraphies adaptées, il s'en sort plutôt pas mal dans les ballets qu'il redoutait d'après ses propres dires.

C'est une parenthèse en-chantée qui redonne le moral et une pêche d'enfer.

 

Nicole Bourbon