PSY CAUSE(S) 2

Studio Hébertot
78bis boulevard des Batignolles
75017 Paris
Tel : 01 42 93 13 04

Jusqu’au 20 mars
Du mardi au samedi à 21h00
Dimanche à 15h00

 

Psy Cause(s) 2 loupePhoto © Aïda Siagne

Il paraît que monter sur scène est une forme de thérapie, eh bien Josiane Pinson fait plus fort : elle monte sur scène pour s’allonger à nouveau sur le divan qu’elle fréquente depuis de nombreuses années. Et ceci, depuis « la quarantaine rugissante », sa première exploration théâtrale de l’inconscient féminin.

Tour à tour femme, mère, thérapeute, elle propose, dans ce second volet de Psy Cause, un va et vient entre des patientes qui défilent dans son cabinet et sa propre vie qui n’est pas de tout repos. Au passage, c’est ce personnage de psy patentée, avec ses failles et ses doutes, qui m’a le plus touchée. En effet, quoi de plus jouissif que de pénétrer l’intimité de celui ou celle qui passe son temps à vous écouter, parfois depuis des années, sans jamais livrer le moindre indice sur ses émotions ou sa vie privée ? Au menu du cabinet du psy, les relations de couple mais aussi celles avec les enfants partis du nid, les parents vieillissants, la sexualité, le désir et la hantise de la mort. Très charismatique et toujours bienveillante, Josiane Pinson, dans une mise en scène fluide et sobre orchestrée par Gil Galliot, jongle intelligemment avec les réflexions existentielles qui traversent la psyché féminine à l’aube de la soixantaine.

Mélange de rires et d’émotions, l’exercice est bien troussé même s’il peut paraître un peu longuet pour les spectateurs non aguerris au jargon psychanalytique.

Très réceptif, le public, ce soir-là, semblait être adepte du fauteuil pivotant en cuir orange qui constitue le seul élément de décor de cet objet théâtral subtilement interprété et relativement universel.

Patricia Lacan-Martin

 

Psy Cause(s) 2

De et avec Josiane Pinson

Mise en scène : Gil Galliot
Création lumières : Jean-Claude Rolland

 

Mis en ligne le 11 mars 2016