DOROTHY PARKER ou EXCUSEZ-MOI POUR LA POUSSIÈRE

Le Lucernaire 
53 rue Notre-Dame des champs
75006 Paris.
 01 45 44 57 34

Jusqu’au 25 juin 2016
du mardi au samedi à 19h00

 

Dorothy Parker ou Excusez-moi pour la poussière loupe 

Après le spectacle on ne sait par laquelle des deux on est le plus fasciné, de Dorothy Parker, cette femme hors du commun ou de Natalia Dontcheva qui lui redonne vie avec une maîtrise et une justesse impressionnantes.

C’est un long monologue superbement écrit par Jean-Luc Seigle, qui nous dessine à travers les propos tenus, remarques ironiques, traits d’humour, vérités pas toujours bonnes à dire et confessions intimes, le portrait d’une femme en avance sur son temps, féministe avant l’heure et toujours prête à se battre pour les causes qu’elle estime juste. Mais aussi critique redoutable et redoutée, vivant comme on rêve, poursuivant l’inaccessible étoile, à savoir le roman qu’elle n’écrira jamais. Et pourtant sa vie fut celle d’une héroïne de roman, fantasque et insupportable, détestée autant qu’adulée, légère et désespérée, payant son indépendance d’une solitude qui la conduira plusieurs fois aux portes de la mort.

Natalia Dontcheva ne l’incarne pas, elle EST Dotty, charmeuse, enjouée, nous faisant rire pour l’instant suivant nous émouvoir, d’un geste esquissé, d’une fêlure dans la voix.

Emperruquée, en nuisette sous un manteau de vison, en fourreau noir ou superbe robe rouge sang, elle traverse les différents âges de son personnage avec la même crédibilité, accrochée au fil du téléphone qui la relie encore un peu aux autres. « Allo est le mot que j’aurais le plus dit » confie-t-elle à la fin, et on ne peut s’empêcher de penser à Marilyn, le cœur serré.

Destin tragique de femmes qui avaient pourtant tout pour être heureuses.

Nicole Bourbon

 

Dorothy Parker ou Excusez-moi pour la poussière

De Jean-Luc Seigle
Mise en Scène Arnaud Sélignac
Assistante à la mise  en  scène  Deborah Saiag

Avec Natalia Dontcheva (Dorothy Parker)

Décors et Costumes : David Belugou
Musique : Fabrice Aboulker et Damien Roche

 

Mis en ligne le 29 mai 2016