JAMAIS JAMAIS !

THÉÂTRE DUNOIS
7 rue Louise Weiss
75013 Paris

Jusqu’au 2 avril,
le 29 mars / scolaire à 10h00 et tout public à 15h00 -
le 30 mars / scolaires à 10h00 et 14h30
le 31 mars / scolaire à 10h00
le 1 avril / tout public à 18h00
le 2 avril / tout public à 16h00

 

Jamais jamais ! loupe Photo : © Gilles Rammant 

Jamais Jamais ! est la traduction du Neverland inventé par James Matthew Barrie pour Peter Pan. Jérémie Sonntag, Florian Goetz et Viviane Gay, les trois adaptateurs sont revenus aux textes originaux pour créer la trame de ce spectacle : tout se déroule dans un dortoir inhumain, sans époque définie. Cinq lits abritant cinq locataires sur le point de se coucher, cinq personnages soumis à un haut-parleur qui diffuse alarmes et ordres d’extinction des feux.

— C’est pas normal, il y a deux filles, me glisse Jalyssa. Celle-là doit être Wendy, elle me désigne la comédienne qui s’apprête à se coucher dans le lit du milieu de scène, et lui c’est Peter Pan, et celui-là c’est le petit… Alors les deux autres doivent être les parents…

Jalyssa, du haut de ses neuf ans, connaît l’histoire de Peter Pan par cœur, et tous ses personnages.
Lorsque le spectacle commence, c’est la nuit. L’heure où le sommeil étouffe la planète, l’heure où l’imaginaire se libère et atteint sa puissance pleine. L’insomnie se peuple alors d’illusions, de fantômes, de fantasmes, de rêves et de cauchemars. 
« Je suis Peter Pan ! » clame soudain l’un des six dormeurs. Et la magie de ce spectacle démarre alors. Une magie qui s’opère d’abord grâce aux mots. « Tu veux être Wendy ? » demande-t-il à sa voisine enfouie dans ses draps. Jalyssa ne s’est pas trompée, c’est bien elle, Wendy. « Tu veux bien être ma mère, et la mère des enfants perdus ? »
Ce spectacle se construit ainsi sous nos yeux, les comédiens se dépouillant aussitôt de leurs défroques d’adultes pour bondir dans l’enfance. Et le décor à l’avenant, le dortoir se métamorphosant par quelques manipulations rapides en pays imaginaire.

Par des moyens simples mais qui, mis tous ensemble, sont finalement très sophistiqués : projections vidéos, séquences animées, effets de lumières, bande son élaborées, musiques et chansons en directe… tout concourt à suivre les aventures incroyables des enfants perdus face aux pirates, aux indiens, aux animaux sauvages, aidés par la magie de la fée — Ah oui, c’est elle la deuxième comédienne, bien sûr !…

La fraîcheur, la beauté, l’intelligence de ce spectacle tient beaucoup à cette volonté de faire de toutes ces transformations visuelles des éléments magiques qui décuplent et rendent palpable cette ode à l’imaginaire qu’est l’histoire de Peter Pan et des enfants perdus.

Ce sont aussi des moments où la magie, la vraie magie émerveille, qu’elle soit créée par des effets lumineux, des vidéos ou qu’elles surgissent des mains habiles de Romain Lalire, l’un des comédiens également créateur d’illusions…

— J’ai trouvé bien le moment où Michel fait flotter la lumière dans les airs, et aussi quand Peter Pan flotte dans les airs. Et j’ai trouvé drôle quand les enfants font n’importe quoi… ajoute Jalyssa, plus tard, au moment d’aller dormir.

C’est aussi la violente nostalgie de l’enfance qui hante cette élégante adaptation. Par moment, le cœur s’étreint face à cet enfant qui refuse de devenir adulte, cet enfant qui demande à cet autre enfant d’être sa mère, des instants d’émotion vite emportés dans les rires provoqués par le jeu débridé, délirant et ludique des cinq interprètes de cette histoire digne d’un rêve éveillé.

Bruno Fougniès et Jalyssa Matignon


Jamais jamais !

D’après Peter Pan et l’œuvre de James Matthew Barrie
Adaptation Jérémie Sonntag, Florian Goetz et Viviane Gay
Conception et mise en scène Jérémie Sonntag et Florian Goetz
Création Musique / Son Paul Levis
Création Vidéo Emilie Villemagne / 1minute69
Création illusions / magie nouvelle Romain Lalire
Création séquences animées Agnès Patron
Création et régie lumières Thierry Alexandre
Construction décors et accessoires Demis Boussu

Avec
Viviane Gay, Florian Goetz, Romain Lalire, Paul Levis et Lisa Sans

 

Mis en ligne le 18 décembre 2016