DISCOURS DE CLÔTURE de GREG GERMAIN

Bonjour, Mesdames et Messieurs,

 

D’abord vous remercier d’être présents ce matin, puis avant d’aller à l’essentiel qui sera vos questions et auxquelles les administrateurs et moi-même répondrons, je vous propose de tout de suite commencer par les chiffres du OFF 2010. Non pour nous en débarrasser comme s’ils ne signifiaient rien, mais parce que rien n’est plus intéressant que les perspectives que nous nous sommes ouvertes pour les prochaines éditions du OFF.

Plus de 40 000 cartes ont déjà été vendues. Vous savez que, comme tous les ans, nous vous donnons un chiffre prudent, inférieur à la réalité. Les contremarques ne sont pas encore toutes échangées. Mais ce chiffre nous assure d’une progression minimale de cinq pour cent par rapport à 2009.

De manière générale, la plupart des lieux du OFF semblent avoir fait un peu mieux que l’année dernière, ce qui serait corroboré par le chiffre des ventes de cartes. Ce serait cependant une progression moins impressionnante que ces deux dernières années. Mais laissez-moi vous rappeler que les 123 lieux du OFF, proposent chaque jour plus ou moins 96.000 places à vendre.

Nous avons également enregistré une hausse de 9 pour cent des accréditations professionnelles, et franchi au 26 juillet la barre des 3000 accrédités (3005 précisément !). Pourtant, notre service d’accréditation est de plus en plus rigoureux et de nombreux journalistes, y compris parmi ceux que nous invitons aux chroniques critiques, n’ont pas encore le réflexe de s’accréditer. Nous sommes donc certains qu’il passe sur le OFF bien plus de 3000 professionnels en un mois. Vous le savez, la venue de diffuseurs et journalistes est essentielle pour les artistes présents sur le OFF. Elle est le garant de l’activité économique des structures de production tout au long de l’année.

Les chroniques critiques, les débats, les rencontres professionnelles ont rassemblé au moins 2500 personnes en 16 jours, et contribué à nous donner des idées pour l’avenir. La concentration, dans le Village du OFF, de la plupart des services d’AF&C, l’atmosphère créée par la Spiegeltent du Village dans lequel près de 20.000 festivaliers, artistes, professionnels et publics sont passés, ont manifestement rempli leur objectif : le Village est devenu un point de rendez-vous incontournable, un forum pour les débats, les réflexions et les propositions liées aux problématiques de notre métier et au monde contemporain.

Oui ! le OFF est de plus en plus visible. Les chiffres de fréquentation de notre site le prouvent. Près de 3 millions de pages lues entre le 27 juin et le 27 juillet, depuis 105 pays, soit une progression de… 50 pour cent. Dans l’année, le site est lu par bien plus de 250 000 visiteurs uniques. La revue de presse, mise en ligne tout au long du festival, pour que les articles si nombreux restent accessibles du 8 au 31 juillet, est déjà lue dans tout le territoire français et dans 32 pays étrangers, alors que nous n’avons fait aucune communication sur cette nouveauté.

C’est dire aussi que le OFF intéresse l’étranger. Depuis plusieurs années, le OFF s’internationalise. Des délégations étrangères officielles prolongent le geste entrepris par les Régions de France, et soutiennent la venue de leurs artistes dans notre Festival, proposant d’accueillir les artistes français dans leurs festivals respectifs. Il n’est donc pas surprenant que la presse étrangère couvre de mieux en mieux le OFF. De l’Allemagne à la Corée, du Japon à l’Australie, de grands médias sont venus cette année pour faire un focus spécifique sur l’événement incontournable qu’est le OFF.

Comme nous irons chercher pour le OFF des formes d’alliance avec les Régions, nous sommes déjà allés nouer des partenariats internationaux : ils sont déjà signés avec le Festival de Busan, en Corée. Ils sont en cours avec le Fringe d’Edinburgh dont la Directrice Mme Mainland, nous a fait l’honneur de sa visite. Nous sommes en contact avancé avec le Festival d’Okinawa (le Maire de la Ville, Mme TOMON accompagnée par le Directeur du festival sont venus nous rencontrer), avec celui de Shangaï, de Taïwan et avec le OFF de Pékin à travers son Directeur M. Meng Jinhui.

Enfin, nous ne perdons pas de vue l’idée d’installer des résidences de création, en amont du festival. Le OFF, qui demeure autofinancé, n’en a pas seul les moyens. Mais des partenaires économiques ont déjà compris l’intérêt de ce festival, puisqu’ils nous ont offert au mois de juin l’équivalent de 350 000 euros de communication nationale. Nous devons encore convaincre les partenaires naturels du OFF que sont l’ADAMI, la SPEDIDAM, la SACEM, la SACD, et d’autres de nous aider ou de continuer à nous aider financièrement pour cela. La vitalité du OFF, le nombre des compagnies et des spectacles sont un atout, il faut le redire avec fermeté. Les délégations étrangères ne s’y trompent pas. Pas plus que la CCI : le Président François Mariani que j’ai eu le plaisir de rencontrer dernièrement nous invite à la rentrée à réfléchir ensemble à un partenariat possible. Ils nous permettront d’aider à tisser, à l’international et avec des partenaires économiques locaux, régionaux, nationaux, les liens nécessaires à un accompagnement toujours plus soucieux des artistes et d’une diversité culturelle que nous avons le devoir de préserver.

Pour la première fois dans l’histoire du OFF, et grâce au geste fort fait par la Ville d’Avignon, nous nous sommes donnés les moyens d’anticiper le développement du festival. Tel que vous l’avez découvert cette année, vous retrouverez le Village du OFF en 2011 et en 2012. D’ores et déjà, tous les éléments nécessaires à la préparation par les compagnies du prochain Festival sont en ligne.

Nous n’aurions pu accomplir toutes ces avancées sans le travail considérable accompli par les administrateurs d’Avignon Festival & Compagnies. Je rappelle qu’ils sont tous bénévoles, et je tiens à les remercier pour le temps et l’énergie qu’ils dépensent, sans compter, afin que le OFF grandisse sans perdre une miette de sa liberté, de son impertinence, de sa diversité, de sa fragilité - bref, de cet élément de plus en plus nécessaire et de plus en plus rare : la spontanéité.

Enfin, ce festival étant dédié à André Benedetto, je voudrais encore avec l’ensemble des membres ici présents, lui adresser un vibrant hommage. On ne le répètera jamais assez, c’est grâce à l’ouverture de cet espace parallèle, à cet appel d’air que aussitôt, d’autres artistes et créateurs, confirmés ou en graine, ont décidé eux aussi de tenter leur chance.

 

Je vous remercie. Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.

 

Greg Germain